La lune et la lampe

La lune pour les uns, la lampe pour les autres.
Planète pour pierrot lunaire ou soleil pour tombé par terre.

Le noir et sa lumière, ivresse du poète qui déblatère pour quelques entrecuisses
Des mots pour faire le beau et bouffer sa part du gâteau.

Le noir et son lampadaire pour destin délétère,
Teint blafard pour vie qui se vomit de maux, entre pisse et caniveaux.

Lune de métal et de verre pour papillon de nuit tête à l'envers,
Iris cramés de larmes, cœur percé de souvenirs évanouis,
Chancelant une fois le jour épanoui.

Au loin ça picole et ça rigole, ici ça dégueule la tête dans les rigoles.
Là-bas l'on danse et l'on s'embrasse, ici c'est la souffrance que l'on efface  jusqu'à l'orange montant.

Un sang du jour qui sonne la fin des ébats mais qui pour lui sonne le glas.
Un dernier froid du matin pour un destin désormais sans plus de lendemain.