La politique expliquée aux nuls

Je republie ici un ancien texte, qui ma foi, me semble assez adapté aux événements actuels...

La politique expliquée aux nuls.

Chers ami (e) s nuls et nulles.

Avant d'expliquer ce qu'est la politique, expliquons d'abord ce qu'est une homme (ou un femme) politique. (faites pas attention, c'est exprès...)

C'est un homme (ou une femme) comme vous et moi, mais qui a fait des études  pour faire une carrière dans la politique.

Il est en effet assez rare de voir un politicien faire carrière en n'ayant qu'un C.A. P de plomberie en poche par exemple...

Nous pouvons donc en déduire, primo : qu'aucun homme politique ne sait déboucher un lavabo et secundo : qu'aucun homme politique n'est issu de la classe ouvrière. (Qui n'existe plus parait-il, et ça doit être vrai vu la difficulté à trouver un plombier...)

Bref, les ouvriers sont bien trop occupés à déboucher des lavabos pour être des dirigeants.

Même en U.R.S.S, pourtant censée être à l'époque « la patrie des prolétaires ». Les ouvriers obéissaient à des dirigeants politiques issus de la « Nomenklatura » (autre nom de la bourgeoisie sous le régime dit " communiste").

Les ouvriers sont bons pour réparer les fuites mais pas pour se diriger eux-mêmes, à chacun son métier. La politique aux politiciens, les lavabos aux plombiers, et le monde sera bien gardé...

L'homme politique ne rêve que d'une chose : accéder au pouvoir !

Mais attention, pas par ambition personnelle, non, il veut le pouvoir pour faire le « bien » autour de lui, rendre les gens heureux, avec moins d'impôts, plus de travail, plus de vacances, de meilleurs logements, une meilleure retraite, de meilleures écoles etc...

Et c'est d'ailleurs pour ça que l'homme politique paie moins d'impôts, qu'il a plus de vacances,  un meilleur logement, une meilleure retraite et que ses enfants vont dans de meilleures écoles que les autres...

On est jamais aussi bien servi que par soi-même...

Mais l'homme politique veut le bonheur de tous, et c'est logique, s'il promettait aux gens du malheur, du chômage, de la misère et encore plus de souffrances, pas grand-monde ne voterait pour lui (à part les masos peut-être...)

Les hommes politiques sont comme les vendeurs d'assurance ou d'immobilier. Si vous signez le contrat avec eux, ce n'est que monts et merveilles, avantages en nature et réductions diverses.

Bref que du BONHEUR !

Les hommes politiques nous vendent du bonheur... Mieux que ça, ils veulent sincèrement notre épanouissement. Car je pense que beaucoup sont sincères... au moins pendant le temps des élections, après c'est une autre paire de manche...

Mais, pour qu'ils nous rendent heureux il y a une condition qu'ils nous imposent, cette condition la voici: une fois qu'on a signé le contrat avec eux (c'est à dire dès qu'on a voté pour eux) c'est qu'on les laisse faire,  car ils savent mieux que nous ce qui est bon pour nous. (Et c'est vrai, si nous ne doutions pas de notre propre capacité à nous diriger tout seuls nous n'aurions vraiment pas besoin d'eux.)

Bref, un homme politique, c'est sérieux car ça s'occupe du bonheur des autres, et, curieusement, en s'occupant du bonheur des autres, ça fait son propre bonheur. C'est bien fichu tout ça !

Et c'est bien la preuve irréfutable que dans la vie il faut être altruiste, mais à condition de d'abord s'aimer soi-même...

Voyons voir maintenant ce qu'est la politique.

Les hommes politiques ont besoin de s'affronter entre-eux, ils ont besoin « d'adversaires ».

Pourquoi ?

Euh, parce que ce sont des hommes, avec de la testostérone, comme les taureaux ou les coqs?

Oui peut-être, mais les femmes ?

Les femmes sont admises aujourd'hui en politique mais à condition qu'elles aient des c...... comme les hommes...

C'est comme ça et pas autrement !

Pour accéder à la politique, une femme doit se transformer en homme, enfin, agir comme un homme, ce qui ne l'empêche pas d'être coquette et féminine... ("A part Madame Thatcher", comme disait Renaud...)

Ce combat des politiciens entre eux, c'est la dure lutte pour l'existence, qui élimine les plus faibles au profit des plus forts.

En politique, seuls les plus forts survivent, les autres sont impitoyablement éliminés. Et c'est normal, imaginez un homme politique qui serait doux, gentil, attentionné, un peu poète, et pire encore, qui serait « Bon ». (Un peu comme Jean Lassalle par exemple, mais il n'est pas le seul, il existe plus de "bons " en politique qu'on ne le croit en général heureusement...)

Cet homme n'aurait absolument aucune chance, il serait impitoyablement écrasé par les autres et on se moquerait de lui...

Nous pouvons donc en déduire que les hommes politiques (dans l'ensemble) ne sont pas foncièrement « bons », mais qu'ils sont au contraire foncièrement mauvais, teigneux, féroces et sans pitié, nuisibles donc..

Nuisibles à la bonté, lors même qu'ils prétendent répandre le « bien » autour d'eux.

Aussi, est-on en droit de se demander s'il peut un jour sortir quelque chose de « bon » de la part de gens qui sont foncièrement féroces ?

On peut se le demander, mais ce n'est pas la bonne question en fait.

Car ce ne serait pas tenir compte d'une notion fondamentale en psychologie humaine.

Ce qui est bon pour les uns est mauvais pour les autres (et vice-versa).

Exemple : les uns aiment les baba au rhum, les autres en sont dégoutté. Les uns aiment le capitalisme, d'autres le haïssent. Certains veulent plus d'Ordre, et d'autre moins...

Bref, c'est le bordel !

Mais l'homme politique, habile parvient toujours à sortir son épingle du jeu dans tout ce foutoir d'idées contradictoires.

Aux uns il promet ce qu'ils veulent, aux autres, il promet qu'il ne leur promettra rien de plus que ce qu'ils réclament...

Mais dans les faits  et dans les deux cas, un homme politique digne de ce nom  tient rarement ses promesses, ni vis à vis de ses électeurs, ni vis à vis de ses opposants...

Comme ça, tout le monde est au moins d'accord pour dire « Ces hommes politiques, tous des pourris ! ».

Et , pendant que tout le monde râle et grogne, l'homo-politicus, tranquille, peinard, occupe le Pouvoir.

Seule chose qui l'intéresse vraiment...

Les gitans ont un proverbe: " Si tu vois quelqu'un qui réclame le pouvoir, ne le lui donne SURTOUT pas!".

Mais bon, les gitans ne votent pas, ce sont des espèces d'anars...

Donc, si au second tour c'est Marine Le Pen qui passe, on pourra se consoler en se disant que c'est la première fois que la France aura une femme-présidente de la république. Il faut en effet remonter à Catherine de Médicis pour voir une femme diriger la France.

Et si c'est Macron qui gagne, on pourra se consoler en se disant que les cours de la Bourse ne chuteront pas.

Et dans ce monde en proie au malheur, si quelques actionnaires sont heureux, c'est déjà ça non?