La route

Patrick Gonzalez

Peinture Jean-Marc Dallanegra

Chaleur lourde, étalée au couteau,

ciel et sol mêlés où le sable s'efface.

Cerveau gourd, endormi, seul à la vie qui passe.

 

Aucun bruit, nulle place, entre dit et non-dit,

voyage sans retour, ballet des essuie-glaces,

route de pluie amère.

 

Quand le désert s'étire, se disperse à l'absence,

comme une ligne droite écrite au bitume,

entre l'avant, l'après, plus rien n'a d'importance,

ce que je dis ou fait, ce que je crois ou pense.

 

Ne reste que la route, le goudron sous les plumes,

Et derrière chaque dune, trouver une autre dune.

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