La sieste

unrienlabime

Qui n'a pas connu par un bel après  midi de printemps une sieste providentielle  qui vous prend à  l'impromptu sans prévenir,  dans un lieu inattendu , sur l'herbe, allongé ou sur la banquette d'une voiture à  l'abri du vent, une sensation de chaleur vous envahit, les paupières s'alourdissent, les pensées s'embrument cédant la place à  l'abandon, la position n'est pas des plus confortables, la tête tombé en arrière,  le corps se transforme en un léger radeau à  la dérive,  sensation de  légèreté, vous vous laissez bercer par les bruits environnants,  des voix de plus en plus lointaines,  des bruits de pas, des rires, un marteau, un oiseau piailleur , le bruit du vent dans les arbres , la sensation de la brise fraîche qui atténue la douce brûlure des ratons du soleil puis s'ensuit sans discontinuité dans le temps un  trou noir, l'ultime voyage ,  le repos de l'âme et du corps.

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