La tristesse des anges

carmen-p

Comme une maladie

l’étrange estampille

le bâti de la vie

— un colosse branlant —

Son effigie de brume

habille nos certitudes

d’une latence ouatée

Définir sa couleur

transcrire son parfum

serait trahir sa valeur

qui n’est autre que distance

prise sur le glacis

de l’ennui – sur nos lames

de tristesse. La promesse

salvatrice d’un trésor

enfoui dans nos abysses

et que l’agitation

renfloue

révèlant ainsi

son opposé — le calme —

en contre-jour d’absences


On ne reconnaît plus  la réalité

dont les voies s’égarent si loin des terres promises 


Carmen P.

  • J’adhère à ce poème, car mes parents sont désemparés devant leurs problèmes de santé. Ma mère, la plus fragile, sa mémoire s'efface. Et mon père, faisant ce qu'il peut, maque sur papier les doses journalières de leurs médicaments ou les rangent, oublie etc...Dur de les voir ainsi.

    · Il y a presque 11 ans ·
    Moi

    Yvette Dujardin

    • Je crois bien que nous vivons la même chose avec nos parents. J'ai mis en place des aides pour maman, mais mon père ne supporte pas des présences "étrangères" à la maison, il envoie des courriers pour mettre fin à ces "intrusions". Elles sont pourtant bien nécessaires !

      · Il y a presque 11 ans ·
      015

      carmen-p

  • Je ne me reconnais plus dans le monde telle que l'on nous le présente. Il faut aller chercher aux fond des coeurs pour découvrir la vraie chaleur et la tendresse.
    Merci Carmen d'être de ceux là !

    · Il y a presque 11 ans ·
    Version 4

    nilo

    • Oui, au fond des coeurs et savoir apprécier les moments heureux (même cela pourrait nous être enlevé si nous ne nous montrons pas vigilants. Quelle erreur !) Créer le maximum de bonheur autour de soi, dans le métier qui est le nôtre, dans notre environnement, malgré la société, malgré les infos, malgré la science, malgré la politique... est notre premier rôle. (j'ai écrit ce poème en pensant à ma mère qui décroche petit à petit à cause de la maladie d'A., et de mon père qui me disait combien il trouvait le monde étrange après son AVC).

      · Il y a presque 11 ans ·
      015

      carmen-p

    • C'est beau l'amour que l'on a pour ses proches et cela rayonne autour de nous même quant ils ne sont plus là !
      “Le petit bonhomme sans tête" que j'ai écrit pour ma mère aussi… merci Carmen.

      · Il y a presque 11 ans ·
      Version 4

      nilo

    • Je suis allée lire, Nilo. J'accorde beaucoup de temps à mes parents...

      · Il y a presque 11 ans ·
      015

      carmen-p

    • L'homme sans tête est de mon amie Phine, une belle personne au grand coeur.
      Mon texte - Le petit bonhomme sans tête- est le premier que j'ai publier ici fin juillet 2011 au décès de maman… Il est là si tu veux le lire. Bisous Carmen

      · Il y a presque 11 ans ·
      Version 4

      nilo

  • Une pure merveille. Déjà le titre me parle à l'oreille, les images incantent des mystères et en seconde lecture m'avouent de troublantes choses qui caressent l'âme. Les mots ne sont plus ici des outils serviles à la grammaire tatillonne. Non ils sont la lumière, la lumière du vrai noël qui impose le silence et le recueillement. Mon coup de coeur de cette fin d'année 2013. Bravo Carmen!

    · Il y a presque 11 ans ·
    Lisbonne 27 29 juillet 2010 028

    Frédéric Cogno

    • Je ne donne pas beaucoup de détails, Frédéric. Je laisse le lecteur faire le chemin inverse au mien, pour découvrir dans sa vie les situations qui se rattachent à mes sensations poétiques. Amitiés. Carmen

      · Il y a presque 11 ans ·
      015

      carmen-p

    • Comment ça la grammaire est tatillonne ? C'est le problème avec les écrivains du XXIème siècle, on bâcle tout jusqu'à l'anarchie, on fait fi des règles (grammaticale et orthographique) et on clame au génie. Quand Rien rime avec Néant, on trouve cela beau. Y aura-t-il une lumière dans l'obscurité envahissante ?

      · Il y a presque 11 ans ·
      Bzh hermine

      Frédéric Baraer

    • Je regrette d'avoir pris le temps de lire vos instants poétiques et d'avoir laissé un commentaire sur le merle. Ne connaissez-vous pas la poésie libre ? Elle a conquis plus d'un poète de talent (auquel je ne me mesure aucunement). Je pense que vous vous méprenez sur le sens du commentaire de Frédéric, que j'aime lire, même si contrairement à moi, il respecte les règles de la prosodie. Je ne répondrai que par ce commentaire, car la polémique n'est pas un de mes loisirs. Je n'ignore pas la grammaire, ni l'orthographe, ni la conjugaison - j'ai été enseignante - mais j'apprécie l'écriture que je pratique en toute liberté et avec bonheur, n'en déplaise à certains. Erin
      Votre billet témoigne de la méconnaissance de mes écrits et révèle un mouvement d'humeur qui ne me concerne pas.

      · Il y a presque 11 ans ·
      015

      carmen-p

    • Ce n'est pas grave Carmen. Cette humeur" intelligible" et docte sous les projecteurs n'est que pure arrogance. Il faut accueillir cela avec un sourire silencieux. En effet Carmen ce monsieur n'a rien compris.

      · Il y a presque 11 ans ·
      Lisbonne 27 29 juillet 2010 028

      Frédéric Cogno

    • Parfois on peut se faire mal comprendre. J'espère ne pas avoir mal interprété le commentaire de ce monsieur (si ce n'est que maladresse, je trouve cela dommage, car quand on se donne la peine de venir sur la page d'un auteur qu'on visite pour la première fois, on pèse ses mots, il me semble). Que la journée soit belle ! Merci Frédéric.

      · Il y a presque 11 ans ·
      015

      carmen-p

    • Si je vous ai tous les deux froissé, je m'en excuse. Il n'y avait ni sujet à polémique, ni arrogance, juste une profonde affliction. Je regrette...

      · Il y a presque 11 ans ·
      Bzh hermine

      Frédéric Baraer

    • Rien de grave, Frédéric. Je ne garde jamais rancune. Je suis toujours prête à me dire qu'il s'agit juste d'incompréhension ou d'un problème qui n'est pas de mon ressort.... puisque j'aime les mots et que j'essaie de les servir au mieux (en plus je ne les ai pas choisis). Je dois aussi lutter contre certains mouvements d'humeur, passagers, qui me traversent quand je lis des écrits médiocres... et puis je me dis que l'essentiel, après tout, n'est-il pas que le fait d'écrire apporte un mieux à la personne concernée et que la pratique de l'écriture pourra peut-être faire évoluer, en mieux, les textes qu'elle produira par la suite (de belles surprises peuvent nous attendre). J'espère que vous apprécierez mes écrits (d'approche difficile, parfois) et sachez que je ne manquerai pas de vous suivre.

      · Il y a presque 11 ans ·
      015

      carmen-p

    • C'est très gentil à vous et vous en remercie. Ma nature enflammée laisse parfois quelques débordements de langage. Votre sagesse vous honore belle dame! Au plaisir de vous lire également.

      · Il y a presque 11 ans ·
      Bzh hermine

      Frédéric Baraer

    • La vie est belle non?

      · Il y a presque 11 ans ·
      Lisbonne 27 29 juillet 2010 028

      Frédéric Cogno

Signaler ce texte