L’amour est un tissu dément. Songe...

flolacanau

Puisque se déchire son vœu lourd,

puisque ton nylon tourne court,

puisque le vice cause et que ta soie se défile,

puisque le satin ne s'atteint plus ; il glisse entre les doigts,

ultime caresse d'escroc au caresseur accro.

Tu files...


La piqûre lui rappelle un fil qu'il a perdu

Restent les aiguilles, ce désir effacé

qui transperce sa peau, cruelles banderilles.

La trame magique, décousue, devint guenilles.

Tu files...


Ses mots tournent en boucle à en faire du tricot.

Le lin, seul, sert un deuil cousu de fil blanc.

Il baigne dans un lacrymal acrylique ; plus rien ne rayonne.

Un monde désespérément nu, sans amour et sans laine.

Il mesure avec son mètre à détisser.

Il n'y aura pas assez de coton pour absorber sa folle douleur habillée d'elle.

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