L'AMOUR FANTOME
lanimelle
L’amour fantôme
Je tombais sur des musiques, comme dans des livres, je tombais sur toi, de tout mon corps, de toute mon âme, livrée jusqu’au sang qui tape dans tous les recoins de mes sens, ca tiltais comme un flipper fou quand tu me serrais tout contre toi, tu me portais toute entière dans tes mains, toute entière dans tes yeux quand dans mon ventre tu plantais l’amour.
Je restais un instant ce matin, dans ce ciel figé qui avait pris l’été et puis je pensais à l’amour que j’inventais, les nuages étaient des montagnes blanches, un rose nacré pour terre où s’élèvent mes rêves beaux et majestueux, comme un signe qui glisse sur le fleuve, comme cette solitude bordée d’une sincérité naïve et ridicule.
J’étais de cette nature d’une saison qui finit par faner, par toujours perdre les plus belles pétales parce que le soleil s’en vas toujours sous d’autres latitudes, loin, si loin de moi.
Assise dans ce décor ou je te respire encore, clandestine, reine, minable aussi, tout est une affaire d’angle de vue, dans cette illusion qui prend un volume gigantesque et tout le salon se rempli de toi, tout jusqu’à mes yeux et puis les battements de mes cils n‘y changent rien, je te désire encore, j‘ai l‘impression de découvrir la nostalgie, de retourner dans l‘histoire qui n‘existe qu‘en moi, qu‘à l‘intérieur de mes tissus sensibles, l’émotivité suspendue aux fils de tes doigts devenus fantômes.
C’est peut être ca se retrouver, quand on se souvient enfin de l’amour, les tripes en contorsion, les pensées souvenirs qui hantent le présent sans douleurs qui hurlent mais avec une sensation de ne pas avoir fini ni la chanson, ni le livre, ni l’histoire.
Sur la ligne chaotique, des dents de scies, des irrégularités d’électrocardiogramme, profaner encore dieu et lui crier qu’il n’est rien, que mon cœur vibre sans prière, sans tout ce qui est vraiment autour de moi, que mon âme s’agenouille sous le règne humain, le vide et le froid qui avancent pendant que le temps m’éloigne, rien ne s’effiloche, rien ne se dissous, rien ne me quitte, tu ne me quittes pas.
J’ai surpris mes refus, mon corps indolent, sans plus aucune fièvre pour d’autres hommes, pour d’autres femmes, je souriais en refusant que l’on me touche, je souriais et disais « j’ai fais l’amour et j’ai encore dans ma tête et mon ventre toute la beauté de ca», ma peau avait trouvé un « il » et même en expliquant ca je sentais que l’on ne me reconnaissais pas ou plus, j’avais encore la légèreté, encore tout de moi mais cet homme m’avait donné un nouveau passé.
L’homme avait sans doute jamais imaginé tout ce qui c’était joué en moi quand il m’avait pris dans ses bras, dès la toute première.
Je me souviens de sa voix, de mon prénom qui sortait de sa bouche, de la frustration comme un séisme où je n’étais plus que miettes, poussières éparpillées, c’était la dernière fois que je l’ai vu.
On me parle d’oublier, je n’ai pas envie d’oublier, je n’ai pas envie d’oublier l’amour, même fou, même ivre, même sans papier, l’amour est la source de la poésie et le tuteur de ma vie.
Je terai encore toute cette force qui m’anime quand je reviens dans les souvenirs, je terai tout puisque que rien n’existe, je terai tout puisque le bonheur ne vit longtemps que quand il est libre d‘être caché.
Mon corps est accidenté de toute cette beauté et une nuit n’a pas suffit, non une longue nuit blanche ne suffirait pas non plus, la beauté ne se garde pas mais se regarde quand on ne la vit plus.
L’animelle
px :
https://www.youtube.com/watch?v=7K_aWXp80Qw
il y a une belle âme ici...
· Il y a environ 11 ans ·sally-helliot
Sublime ! Ravis de voir, qu'à mon retour sur WLW, que tu es toujours là avec un talent encore plus aiguë.
· Il y a environ 11 ans ·slive
merci slive, t'es un peu drôle quand tu parles de talent aiguë!!! mais je persévère effectivement dans ma connerie hihihi....vais retourner te lire
· Il y a environ 11 ans ·l'animelle
l'animelle
lanimelle
Mon Dieu qu'es-ce qui m'a prit, je voulais écrire aiguisé - -'
· Il y a environ 11 ans ·L'insomnie fais perdre les mots à beaucoup d'auteurs !
slive
C'est beau Lanimelle. Bravo, moi tu vois je suis cabossée... j'y crois plus.
· Il y a environ 11 ans ·Helene Bartholin
l'humain fini toujours cabossé, cela n'empêche en rien à vivre de belle chose...tout est dans l'ouverture d'esprit..
· Il y a environ 11 ans ·l'animelle
lanimelle
tres beau texte, tout en simplicité mais poignant au possible! merci
· Il y a environ 11 ans ·jasy-santo
merci jasy
· Il y a environ 11 ans ·l'animelle
lanimelle
j'aime beaucoup : MERCI !
· Il y a environ 11 ans ·destructor-le
merci a toi d etre venu me lire et de m avoir laissé un com
· Il y a environ 11 ans ·l animelle
lanimelle