L'Amour, toujour l'Amour

dechainons-nous

Que pouvons nous contre le destin?

L'histoire est simple et banale, leur rencontre n'était que l'instanciation du grand ordonnateur qui programme sans gène la destinée humaine.

Lui était là où il avait choisi d'aller, disons qu'il le croyait fermement, elle, avait choisi d'y aller aussi, non sans hésitation, mais elle avait appris que le bonheur ne souriait qu'aux audacieux qui ne rataient pas leur train.

A cet âge le potentiel d'attraction est très fort, les atomes crochus s'agitent et se portent à incandescence à fleur de peaux.

Ses épaules puissantes mises en relief par son Marcel n'avaient d'égal que le galbe de ses cuisses satinant le désir sous une jupette plissée en mal de tissus.

Toute cette journée passée au déménagement de leurs amis communs, à se croiser et se décroiser dans un interminable va et vient le long des escaliers fit monter une attirance en lui qu'elle se serait faite sienne derrière des persiennes non sans jalousie de ses amies.

Le soir enveloppait la bande d'amis d'une splendide fortitude repoussant les courbatures naissantes des apprentis du chamboulement. Le vin arrosant le chorizo, coula bien longtemps après épuisement de toutes nourritures nourricières du corps et de l'esprit, une à une les paupières se mirent à clignoter au rouge fixe.

A la belle étoile sous les couvertures d'un campement improvisé, ils furent un petit groupe à rester dormir dans ce jardin voulant devenir coin de paradis.

Sans la moindre once de hasard ils se retrouvèrent dans une proximité concupiscente, les ingrédients de la recette amoureuse étaient réunis en ce Melting pot. 

Cupidon qui n'est pas un enfant de salaud vint survoler l'assemblée, l'archer n'est pas maladroit au demeurant mais assurément n'était pas dans un jour de forme, il passa à côté du destin des tourtereaux qui n'en furent pas.

Cette histoire est banale et sans intérêt, mais son rêve en est si fort que sa rémanence m'accompagne tout le jour durant.


Signaler ce texte