L'argent

Money money, je sais plus dans quel film j'ai entendu ça. J'en voudrais à foison, pour distribuer autour de moi, et en garder pour mes besoins personnels, réduit au strict nécessaire. Parfois je ferais un écart, comme pour la nourriture, ça fait pas de mal. Je le mettrais dans un vieux bas de laine que je cacherais je ne sais où, il me faudrait une boutique entière de bas en fait tellement j'aurais de l'argent. J'en deviendrais presque radine, aurait ma ride du souci entre les deux sourcils, je penserais à le semer comme Pinocchio dans un grand champ. L'argent, cette monnaie ronde qui fait tourner le monde, ce nerf de la guerre dont on est tant prisonnier, trouver des solutions alternatives ça je veux bien. Le troc à petite et grande échelle, dons divers de ce qui ne sert plus, escroquer les banquiers, la bourse, revenir à un état quasi primitif, à la naissance de l'humanité. De l'argent pour les coups durs, tordus, l'argent n'est pas ce qu'on croit, une alternative au bonheur, à vous de vous faire une idée. Quand on en manque il faut avoir de l'imagination pour vivre décemment, apporter ce semblant de bonheur ou bonheur simple dont on a tant besoin. Je suis pas quelqu'un qui achèterait un vin hors de prix, plutôt un livre rare à édition limitée. Je m'entourerais d'objets précieux, un peu dans une grande maison au bord de la mer, des termes qui font rêver et m'offrirais un grand ou petit voyage quand je voudrais. Je mettrais les malheureux à l'abri du besoin, ouvrirais des écoles, des dispensaires, comme cette femme généreuse qui a quitté son confortable cabinet médical pour exercer en Afrique, ça c'est formidable, elle est devenue une icône dans la contrée et au Tchad.

L'argent, cette monnaie pour qui des enfants pleurent quand ils ne peuvent avoir ce qu'ils veulent, pas forcément des choses hors de prix, mais juste des baskets un peu classes qui rend la vie chouette. Spéculer en bourse, pas beau, comment je l'aurais gagner cet argent? Au loto? Je joue pas. Un héritage? Allons bon! Ne plus faire la grimace en apprenant la note au supermarché, c'est ce que je voudrais ces temps-ci... Cela dit mon chauffeur personnel m'attend... On peut toujours rêver. Le rêve, ce pour quoi on est fait et qui adoucit la vie même quand on est fauché. Les capitalistes rêvent à accumuler encore plus comme Picsou, l'argent qui dort dans les coffres moi ça me désole. On ferait mieux de l'utiliser à des fins humanitaires. Faire du social avec de l'argent utilisé avec le coeur, y en a qui le font même s'ils n'ont pas beaucoup d'argent. Ne pas se mettre en danger avec l'argent dans ces cas-là. ça ne pardonne pas.

Je voudrais faire de cette monnaie froide un coeur chaud qui agirait pour les besoins de la planète et du genre humain, les animaux, les fleurs.... En fin de compte c'est le coeur des gens et leur mentalité qu'il faudrait changer. Mais je rêve, je rêve.