L'au-delà de ta Chair

nicolas-r

1.

D'abord, au nord, il y a le vent
 Borée qui souffle
 Dans tes cheveux luminescents
Boréales aurores
Lueurs vertes, bleues C'est la nuit blonde et tu m'inondes
De matins d'or.


Il y a deux creux Des saphirs qui dorment
Humides.
Sanctuaires maritimes
Où je me plonge
Bleu d'absinthe
Où je me noie
Deux sphères luni-solaires.
Il n'y a pas de place pour moi
Dans ta lumière.

Alors je reste devant toi
Comme en prière.
Au-delà ?
C'est toujours la lumière.


2.

Ta chair épicentrale
Convulsive
Et migrations méridionales
Et poussives
Séisme ! au fond d'entrailles
Où prient nos corps
Qui se mitraillent
Et qui s'adorent.

J'ai la tête
Dans tes étoiles
Et le reste
En terre australe
Il fait chaud comme dans le bain
D'un soleil de sable.

Je prend ton ventre
Entre mes bras
Et je deviens
Ton équateur.
Il n'y aura bientôt plus d'heure
La Terre est blonde et sans malheur.

Tu joins tes mains comme une ogive
Une cathédrale.
Et tu t'étend
Gargouilles rondes et sublimes
Se soulevant.

Je joins les miennes Je serre les doigts
En avançant
Dans ce temple ou cet abîme
Convulsant.


3.


Rien plus que ta chair ne m'est vie
C'est sur ses routes
Que je sévis
C'est dans ses lits
Que je fais route.

C'est l'esquisse d'un au-delà
Où la lumière ne se couche pas.

Alors je reste devant toi
Sous ta lumière.
Au-delà de ta chair
C'est toujours ma prière.


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