Le coffre-fort était fermé de l'intérieur

Hervé Lénervé

Quand je n'ai pas trop d'idées, je ressors mon anti-héros, le vieux Poivrot. Mais aujourd'hui, une fois n'est pas coutume, il va résoudre une enquête. Enfin, pas loin.

Si, si ! Résoudre presque une enquête en sauvant une enfant de la noyade et en sauvant les civilisations futures du réchauffement climatique.

Bon, restons modeste et mesuré, revenons à l'enquête, on fera le réchauffement climatique plus tard, rien ne presse.

Donc, Poivrot était face à un mystère. En effet, la victime avait été atrocement trucidée dans un coffre-fort fermé de l'intérieur, dont elle avait la clé unique, en elle, elle l'avait avalée.

Poivrot retournait cette question dans sa tête. « Comment a fait l'assassin pour s'introduire sournoisement dans un coffre-fort, qui ne peut contenir qu'une seule personne à la fois ? Quand soudainement ! Eczéma ! Il comprit.

« Le tueur était déjà dans le coffre-fort à attendre sa faible proie. »

D'accord, mais comment s'est-il sustenté pendant la longue attente ? Ce ne sont pas des halls de gare, les coffres-forts. Et puis comment faire entrer la victime dans le coffre pour la tuer, si l'assassin y est déjà ?

C'est alors, que Poivrot eut une Révélation, de celles que l'on a, une seule fois dans sa vie et encore. Le coffre-fort n'était pas la scène de crime. Car il n'y avait pas eu de crime ! On était face à un suicide maquillé en crime crapuleux et ignoble, un carnage ! Elle avait mis le paquet, la victime. Démembrée, tronçonnée de toute part. Elle devait être motivée, un max. Elle avait la mort chevillée au corps.

Bravo, Poivrot ! Fallait y penser. Et pour l'enfant à sauver ?

- On a plus le temps. De toute façon, elle n'avait qu'à apprendre à nager, plutôt que de flirter avec tous les garçons.

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