Le concours

Choupette

Marianne était là, presque impatiente dans sa belle robe blanche vaporeuse, ses cheveux blonds tombant sur ses épaules nues. Elle n’avait pas mit de balconnet, cela se voyait par transparence, mais sa poitrine petite et ferme ne s’en ressentait aucunement. Le vent frais faisait même dresser ses pointes. Elle serrait contre son ventre son petit sac. Il tardait. Ses talons plats, petites ballerines blanches marchaient le long de la porte de son appartement.

Elle avait gagné ! Oui, c’était bien elle qui avait gagné le concours que son magasine féminin avait organisé. Elle s’était jetée à l’eau et avait participé. Un dîner dans un grand restaurant. Seule, elle ne savait avec qui le partager. Alors elle avait osé, oui, vraiment ! Quelle audace pour elle : elle avait appelé une agence d’Escort boy ! On lui avait assuré de la délicatesse et du maintien de son « invité ». Eh bien, quoi ? Elle n’allait pas dîner seule dans un restaurant aussi réputé, quand même !

Une voiture noire se gara juste devant elle, le chauffeur faisant le tour pour lui ouvrir la porte arrière. Elle découvrit en s’asseyant, le jeune homme…et en resta muette. Il était si…beau. Métissé, les yeux en amandes, noirs, pétillants. Il lui sourit, lui prenant la main, pour faciliter son installation. Elle se dit qu’elle avait de la chance et rougit. » Bienvenue, Marianne…je suis enchantée de faire votre connaissance. L’agence m’a un peu briffé sur vous, mais nous aurons toute la soirée pour affiner ces détails, n’est ce pas ? » Clouée, Marianne ! Quelle galanterie. Elle se réjouit. La voiture démarra, s’arrêta quelques kilomètres plus loin devant une entrée illuminée.

Il l’avait aidé à sortir de la voiture, et ils étaient à présent installés presque au centre de la salle du restaurant. Les regards à leur arrivée, s’étaient tous retournés sur eux. Il lui avait tiré la chaise afin qu’elle s’assoit la première. Sa voix chaude l’avait déjà envoutée. La commande passée, que de plats tous plus appétissants les uns que les autres. Le serveur apporta deux coupes, félicitant les heureux gagnants du concours, discrètement pour ne pas attirer l’attention sur eux…qui ne paieraient pas l’addition ! La conversation de Jim, qui s’était succinctement présenté comme un français de mère française et de père comorien, étudiant en médecine et accessoirement escort pour payer ses études, était délicieuse.

Marianne le regardait peut être avec un peut trop d’insistance. Il sourit : « J’espère que tout est à votre goût… » Elle savait qu’il ne parlait pas uniquement du plat qu’elle dégustait lentement, étant bien plus intéressée par ce visage sympathique. « Je ne regrette rien…du tout. «  « Bien, cela serait dommage…pour moi aussi. Je suis ravi que vous ayez gagné ce prix. Tout d’abord parce que c’est délicieux et votre compagnie est certainement plus agréable que celle que j’ai habituellement. »Il dériva sur son "loisir lucratif " et lui raconta des anecdotes parfois bien drôle ! » Les femmes croient qu’elles paient pour…enfin, vous…tu comprends n’est ce pas, Marianne. » J’aimais ce tutoiement qu’il avait institué. Cela me rapprochait de lui, j’aimais ça. La complicité s’installait et au dessert, on aurait pu croire que nous nous connaissions depuis l’enfance.

Il lui prit même la main sur la table alors qu’il lui demandait si le dessert était assez sucré. Elle n’avait plus osé bouger le petit doigt, sentant la chaleur des siens sur sa peau tremblante. « Marianne, j’aime beaucoup cette soirée… » Elle sourit, ne sachant que répondre…Mais quelle idiote ! Dis lui que toi aussi, bouge ! Parle ! Réponds !...il ne lâcha pas sa main, semblant attendre un assentiment. Elle baissa les yeux, puis les releva, trouvant son sourire et son regard doux sur elle. « Délicieuse, oui, vraiment…votre compagnie y est pour beaucoup… »

Le serveur leur apporta les capuccino…les laissant yeux dans les yeux…La café, origine de leur rencontre. Elle lui raconta comment l’affiche de ce concours l’avait perturbé pendant plusieurs jours avant qu’elle ne se décide à y participer. Il la félicita à nouveau, se réjouissant d’avoir partagé ce repas avec elle. Il buvait son café, la mousse blanche laissant une trace fine sur sa lèvre supérieure. Elle se surprit à lui passer le pouce sur ses lèvres pour le lui ôter. Il attrapa ses doigts, les gardant sur ses lèvres, déposant un baiser papillon d’une douceur infinie. Elle frémit. Elle se sentait si bien. Et il la regardait autrement.

Quand ils se levèrent de table, il la prit par la taille et le contraste de leur peau, elle si claire dans sa robe immaculée et lui son teint mat, sa main posée sur as hanche…tous les convives se retournèrent une fois encore. Le serveur les accompagna jusqu’à le sortie…et les remercia de leur visite, clin d’œil en coin…Dans la rue, il héla un taxi et le retour fut plus…tendu et aussi tendre. Elle posa sa tête sur son épaule et il passa son bras autour d’elle. Elle ne voulait pas arriver chez elle, espérant en vain que le trajet soit à l’infini, ainsi dans ses bras. Il descendit pourtant pour lui souhaiter une bonne nuit…puis renvoya le taxi, restant tout contre elle. Leur baiser fut doux, puis plus tendre, passionné. Elle ne pu se résoudre à le laisser là…

Elle n’alluma pas la lumière en ouvrant la porte de son appartement, laissant la pénombre achever de faire perdurer cet instant magique de ce début…Il la prit dans ses bras, doucement, caressant ses épaules, faisant descendre la fine bretelle de sa robe. Ses mains passant dans son dos, pour faire coulisser la fermeture, laissant sa robe tomber à ses pieds. Il embrassa son cou, ses épaules, ses doigts effleurant ses seins. Elle frissonnait à présent, tellement sensible à ses caresses. Debout au milieu de ce salon encore dans le noir, il avait emprisonné ses seins dans ses paumes. Il les massait, pressait et en tétait les pointes avec avidité. « Marianne… »Elle glissa ses mains pour ôter sa veste, déboutonnant avec application sa chemise blanche, dégrafant son pantalon. Leur corps presque nus épousaient leur forme, peau contre peau, ses seins frottant sur son torse imberbe.

Il lui demanda où donc était sa chambre…elle l’entraîna rapidement, main dans la main. Il la coucha sur le lit, lui ôtant le dernier rempart lui cachant ce sexe humide devenu centre d’un intérêt à ne pas négliger. Sa bouche se posa sur son pubis glabre, et y découvrit sa fente mouillée, sa perle d’amour se tendant sous la pointe de sa langue experte. Elle jouit très vite, ses sens exacerbés par tant de caresses. Il vint assez vite sur elle, embrassant la moindre parcelle se son corps en remontant vers son visage. Cambrée sous ses mains aventureuses, elle prenait son plaisir. Elle sentit son membre dur entre ses cuisses, glisser sur son sexe en eau et doucement s’insinuer en elle. Elle gémit et il lui susurra des mots doux comme jamais personne ne l’avait fait.

Leurs corps dansaient l’un dans l’autre sur une musique imaginaire qui jouait dans leur tête. La même qui imposait ce rythme, lent mais imprimant sur eux un désir de plus en plus fort. Alors qu’il lui disait qu’il allait…elle se dégagea et descendit son visage sur soin sexe tendu, qu’elle goba avec gourmandise. De ses mains et de sa bouche elle le voulait en elle, gouter son nectar, sentir son sperme gicler au fond de sa bouche. Il jouit avec une puissance et une intensité qui lui étouffa un cri dans la gorge, serrant sa tête contre lui, caressant ses cheveux, dégageant  ses épaules.

Il la prit dans ses bras. « Marianne…pourrais je encore accompagner d’autres femmes que toi ? Tu ne connais pas un job, pour moi ? »

  • Merci Valjean...

    · Il y a plus de 10 ans ·
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    Choupette

  • La fin m'a laissé sur ma fin, mais j'ai bien aimé le reste de la nouvelle sensuel et bien chaloupé, avec un vrai rythme.

    · Il y a plus de 10 ans ·
    Mouette des iles lavezzi orig

    valjean

  • d'ailleurs, choupette, tu m'as manqué?? as-tu eu des soucis?? des contrariétés?? ou vas tu reprendre tes textes que l'on adore..???

    · Il y a presque 11 ans ·
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    touslessenceeneveil

  • pas convaincu, peu d'effet, désolé de ma franchise, mais ce texte m'a laissé sur ma faim, au plaisir d'en lire d'autres...

    · Il y a presque 11 ans ·
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    touslessenceeneveil

  • J'ai pas encore lu mais je sais que ça va être langueux...a suivre

    · Il y a presque 11 ans ·
    Image

    Philippe Larue

  • j'ai tout bien lu. Une toute petite faute dans l'avant dernière page. Son corps, tu as écrit soin corps. Bon je suis un peu "déçue" que tu ais trouvé cette fin que je ne trouve pas du tout adapté au style de l'histoire. la description érotique est belle, reste soft heureusement. il y a beaucoup de rêves dans le texte c'est cela que j'ai aimé le plus.
    à bientôt pour d'autres rêveries.

    · Il y a presque 11 ans ·
    Bbjeune021redimensionne

    elisabetha

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