Le cri du silence

Jean François Joubert

des mots sur une toile

Une rencontre sur la toile, Lemmy Gonthier, artiste peintre, et mes mots se font pinceau, son art m'apaise, de quoi s'agit-il ? Une exposition, à la lumière noire, un réflexe visuel du vieux photographe que je fus, yeux perçant derrière mon clavier, ce visage m'inspire, perçons le mystère de cette toile de caractère.

Un portrait, un regard, une tache d'huile sur le vinaigre des vies bien rangées, ce cri est un silence que Lemmy lance au monde, regardez-moi, je vis ! Je suis franc O.K, lecture A de l'œil gauche, claire douleur d'être unique, un, d'avoir un monde, une vision, ce K.O, attention ne dormez pas ! Ouvrez les yeux et devinez ce que je pense, vous qui noyez votre panse dans le champagne, je peints sans pinceau, vous qui vous pincez d'hypocrisie d'ordre social, affrontez ma face obscure, quoi qu'entends-je, je vous trouble, trublions de la vie dansez sur ma couleur, noir, une note du piano du désespoir d'être né au sein du berceau de l'Humanité quand le H pas le hash faisait l'Histoire, noyez vos chagrins d'amour sous la pluie de mon humeur, pas mon désespoir de penser en mode couleur. Certes, je n'ai pas de cheveux mais j'aime les chevaux, pas le moteur de ma vie, mais dans une folle course vers ce mot, ce noble mot, sans sens où au sens du sang, ma vie vaut quoi, le prix d'une assurance ? Le prix d'une conscience, regardez-moi, je ferme ma gueule mais je dégouline de honte d'observer mes confrères, mes consœurs, unité dans le sexe, pornographe, phonographe, le son à la Brassens, censuré que je suis car je choque vos nuits, chevreuil, chevreaux laids, j'utilise un mauvais jeu de maux pour que vous réagissiez à ma profession de foi, votre organe de vie, votre essence, votre automobile, votre confort sont un excès de zèle, ou de flatulence nuisible à la Terre ferme de mes nuits blanches, version Saint-Pétersbourg et je jette la Lettre « L » avide d'amour et de ce désir de lutter sans heurter, juste pour conserver le droit de… de : « respirer votre air, ma belle et douce pluie, celle qui vous offense » ! De mauvais augure, j'annonce votre fin, ma faim, celle de mon lointain passé d'esclave moderne, depuis que le monde est commerce, je noie ma peine à vous expliquer le mode d'emploi en termes chinois, l'envers du décor, coi, entendez ce silence, écoutez mon regard muet, il est torture, piège à six rênes et je meuble votre vide, je meuble vos maux, je ne souffre pas d'être l'image de mon cœur, mauve roi, au royaume des songes je suis votre frère mais au fond vous avez peur de mon cri, si clair, et obscur, Rembrandt à mes heures…

Silence ! On ne juge pas le silence, car le silence est une lance, un voyage dans les profondeurs aquatiques de vos tics de vos tocs, de votre tactique, de gendarme de l'univers, un mauvais film de série B, jugez et attendez sagement la loi divine si elle existe, moi je sais que je sermonne la créature créatrice en litanie soliloque qui dit « délivrez-moi du mâle », la parité, la bêtise de séquence en deux l'ego, le lego de notre enfance, ce jouet et cette innocence que je garde sans secret, libre d'être une proie, un oiseau de choix, je vous mange du regard, cannibale, je dévore la couleur, mais l'orage me ronge le cœur pourtant il bat, président d'un monde inutile, si vous ne comprenez pas ce billet, ni de cent, ni une unité, c'est que vous me croyez débile, cinglé, single en anglais, oui, je suis un Homme seul et possède la vérité, celle de voir vos deux faces, j'écoute et je sens que ma pupille gauche pour vous aveugle voit plus loin que l'horizon ! ce sont des mots que je hurle, le trait, le premier jet jeté sur ce portrait qui m'enchante par la force de vie du personnage central, de cette toile, pleine d'étoile du talent de Lemmy, un Homme à suivre sur son site http://www.lemmy-art-gallery.ch/page2.php



  • un texte sensoriel qui laisse silencieux :)

    · Il y a plus de 10 ans ·
    Versleslueurs g

    audrey83

    • une si belle formule me ravit l'esprit car vous en avez, merci !

      · Il y a plus de 10 ans ·
      Wp 20141128 004

      Jean François Joubert

    • j'ouïrai bien ce que tu/vous dit. Mon esprit, dévalisé par tes/vos mots, est désormais pénétré, du vôtre/tient à recevoir rapidement "parafer ordinaire" "bleu terre" "désirs d'îles" "naufrage rose": 4 livres à la prose électrique j'en suis sûre/prise. Au bonheur de vos maux ou au plaisir de te lire, aux sur/prises des disjonctions sémantiques, feu à tous les disjoncteurs :). A nos connexions numériques et à nos branchements synaptiques. cqfd! Les mots poussent comme des feuilles sur les branches de nos hêtres quand on lit tes feuillets, merci à toi jeff!

      · Il y a plus de 10 ans ·
      Versleslueurs g

      audrey83

    • Audrey merci ! euh, rencontre de deux univers sur l'estran, vous/ tu as le goût des images, très content de voir que tu veux lire ses romans, si tu as des problèmes pour les trouver sur la toile d'araigné d'internet, je suis guide de mes maux !

      · Il y a plus de 10 ans ·
      Wp 20141128 004

      Jean François Joubert

  • De cet oeil gauche coule l'histoire, la vraie, celle qui dit tout. Il y a t'il derrière ce masque une être de chaire, cher à connaître. Mais que veut-il ne pas nous dire derrière cette bouche fermée? Celui qui est censuré et qui censure parce qu'il se cache derrière le masque. Les pinceaux peuvent-ils nous donner une vérité, fut-ce t'elle à moitié? Pas de censure pour la censure, sous l'oeil lubrique de sa calotte, n'est-il pas glacial dans notre erre glacière? La magie du noire sera t'elle rehaussée de couleurs, ou ce violet est-il une coul... oeuvre?

    · Il y a plus de 10 ans ·
    Default user

    Mireille Magnee

    • une belle lecture du tableau de Monsieur Lemmy et j'adore la coul... oeuvre, merci !

      · Il y a plus de 10 ans ·
      Wp 20141128 004

      Jean François Joubert

  • merci, la toile parle

    · Il y a plus de 10 ans ·
    Wp 20141128 004

    Jean François Joubert

  • remise en gout, remise à notre place avec tes mots et tes maux. bravo

    · Il y a plus de 10 ans ·
    Elisabeth1a

    Elisabeth Charier

Signaler ce texte