Le Jardin des Muses

Lézard Des Dunes

Le Jardin des Muses

Il résonne.

Le pas de mes violentes,

Les pas de ces géants ;

Sur les étendues de chevelures d'émeraudes,

Sur les montagnes de pierres sages,

Et d'ocre fer.

Aux marais d'encres noires, où l'on s'embourbe.

Au lit d'un lac,

Et à la source où l'on boit ;

Tout autant que l'on s'immerge.

En silence, en symbiose,

On se ploie ;

Ou on se love.

Aux marches d'une cité d'or,

Au pied des gorges mondes,

Sous un rayon de ciel.

Une nuque de jade ;

Un bras, une aile ;

Une bouche sucrine,

D'où vit un souffle ;

Odeur de miel.

Une chevelure ;

De flots, de vagues ;

Un océan ;

Sans fin.

De la pudeur, au sensuel ;

Du sens.

Seulement, du sens.

Dans ses mouvements d'agile ;

De son corps abîme, dans lequel on se noie,

De ses sublimes.

Qui imprègnent nos songes ;

Qui s'abîment dans les cris de nos amantes ;

Qui se marquent à nos frissons.

Et, comme fauve enfermé,

Sans fin, on tourne autour ;

Car on y tient à peine face,

Car on tremble à y goûter.

Et de nos griffes, de nos plumes,

On laboure.

La terre meuble, et froide ;

La page blanche, et frêle.

Dans la nuit la plus noire.

Dans la promesse du jour.

Dans la reine résonance.

On savoure ;

On s'enflamme ;

Où l'on s'enivre.

Dans le Jardin des Muses.

Signé Lézard des Dunes © 2011

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