Le portrait de Monsieur Fish Burger.

Paul, riche industriel Américain et petit-fils de feu Steak Burger, grand acteur d'une société de vente à emporter, au bord de la faillite pour cause de vaches en délires et toutes Creutzfeldt-Jacobées au fond de son jardin du Nebraska, décide d'introduire dans la recette panifère des deux tranches aux éclats de sésame de sa feu demi grand-mère, Miss Harrys, la production mondiale et piscicole de la ferme prolifère de son cousin Picard, surgelé de la maudite Virginie, sœur au teint facétieux et fumé. Avec de la ténacité et un certain sang-froid, par amour fou de sa cousine éloignée, emplie d'oméga 3 et de poudres délicieuses, il développe au début des années 2000, le standard du sandwich au filet de poisson, le fishie's. Le succès de cette entreprise est si immédiat, que l'on se précipite aux bornes de pré-ventes pour se le réserver chaud et bien pané à la station d'accueil. Les enseignes lumineuses arborent une sirène toute douce, plaquée de cheveux longs, gras et dorés, à la bouche insidieuse et bleue. Têtes de cabillauds, de saumons d'Egypte, de dorades en papillotes, de poissons loup et chat de rivière, ornent en trophées, les salles des restaurants. Du sel de saumure, du poivre de Cayenne et des pailles de plastique sont à disposition au comptoir sans supplément. Les canapés sont confortables et l'homme bien assis sur de la moelle épinière, plongé dans une eau délicieuse où la sauce semble sortir d'un coulis en boite, et où les sucs s'en dévoilent à l'ouverture.

Le poisson fait parti de ces animaux qui ont la queue qui bouge pour pouvoir avancer.

... Elle avait les cheveux si fins qui tombaient sur son visage, qu'il aurait pu tous lui les prendre pour les lui attacher.