Le rêve américain

philosofou

       Le rêve américain.....

et s'il n'était pas américain, parceque l'étant vraiment?

Ouille, c'est confus? Non. Réfléchissez: Amérique  est le nom de deux grands continents. Mais que nomme-t-on "américain", et qui prétend monopoliser cette appellation? Un pays dominateur, conquérant, usurpateur, décimateur et imbu de lui même.

Un "états-unien" comme il faudrait l'appeler se nommera "américain", comme si ces deux immenses continents lui appartenaient. C'est SON rêve américain, rejetant dans les limbes les Indiens de tous poils, (ainsi baptisés par les blancs autant que par erreur!) mais aussi les Canadiens ou les Inuits, les mexicains comme les péruviens.

Et tout celà ne forme pas un rêve pour moi, désolé !

Mon rêve américain n'est pas composé des ruines du World Trade Center ou e de la "stugle for life", ce à quoi j'ai envie de répondre: "no strugle, more life!"

Mon rêve américain n'est pas "money" ou rodéo ou Buick ou dollars ou ranch ou....

Mais trève de définition par la négative. Voici mon rêve:

Je ne sais pourquoi, la Patagonie m'attire, sans que j'y sois jamais allé, et sans dout n'irai-je jamais.

Pays ingrat, sauvage, quasi désertique. Mélange de pampas à peine dignes de ce nom, de rochers, de côtes déchiquetées. Le tout balayé par des vents incroyables, sous des ciels de tempêtes mauves, peuplé de lézards géants, d'oiseaux de mer, et d'insectes minuscules.

Y vivre, y survivre, ne serait-ce que quelques jours, sans rien dans les poches, livré à moi même, bravant et défiant la nature de ma hauteur minuscule,

lécher des flaques d'eau saumâtre, bouffer des oeufs de sternes, m'accrocher aux aspérités les nuits de tempête,

survivre, résister, avoir prouvé que je suis digne d'exister, même dans un tel enfer,

là où personne ne veut aller,

là où rien ne vaut rien,

là où il n'y a rien,

voilà mon défi rêvé,

voilà mon rêve américain.

Signaler ce texte