Le signe de l'ombre. (16)

Yvette Dujardin

Hubert se précipita, à la cave, revolver à la main, ouvrit la porte, et les vit tous deux.

Rebecca se releva, car Franck ne bougeait pas, geignant de douleur.

Elle avait une arme à la main, et toisa Hubert.

─ Que faites vous, Rebecca, je vous ai vu embrasser Franck Dubreuil ?

─ Ah, vous nous regardiez sur l’écran ?

─ Vous m’avez menti, Rebecca, Franck est votre amant ?

─ Il l’était, Hubert, mais maintenant que je sais, il va mourir !

─ Mais, je ne comprends pas, je vous ai vu tous les deux, enlacés ?

─ Je lui disais adieu, et lui ai donné un comprimé d’arsenic.

─ Je ne comprends pas, il faut qu’il parle devant la police, pour avouer ses crimes. Pourquoi cette mort là ?

─ Je l’ai aimé et cru en lui, je ne veux pas d’un procès, ni qu’il soit en prison, il doit payer, pour ce qu’il a fait à mon père et moi, en me mentant.

Hubert, la regardait, admiratif, quand même, puis son regard, se posa sur Franck, et vit dans ses yeux, comme une étincelle de joie.

─ Montons, lui-dit Rebecca, laissons le croquer son comprimé et mourir !

Elle avait toujours son arme braquée sur lui, semblant ne pas s’en apercevoir.

Son instinct de chasseur, en éveil, Hubert monta, Rebecca dans son dos.

A tout moment, il s’attendait à recevoir une balle dans le dos, mais elle devait avoir d’autres projets.

Elle lui dit de se diriger, vers la salle de garde. Arrivée là, alla tout droit devant les ordinateurs, éteignit tout, puis, se retournant, dit :

─ Comme vous avez été naïf, Hubert, je vous croyais plus intelligent que cela ! donnez moi votre arme, ou je mets le feu aux ordinateurs !

Elle tenait d’une main, son revolver et de l’autre un briquet.

Il sentit soudain, une odeur d’essence, devant les ordinateurs, elle avait caché de son corps, un bidon qu’elle avait ouvert.

─Je ne comprends pas, Rebecca, vous m’avez dit vouloir punir Franck ?

Elle éclata d’un rire de folie.

─ Franck, mais il n’est qu’un pion, dans ce jeu, je n’ai jamais eu de père agent, mon père c’est le chef des talibans le mollah Omar ! Et le Directeur, voulant jouer double jeu, mon père, m’a envoyé le surveiller et le tuer. Je l’ai manipulé, pour qu’il enlève l’Ambassadeur, ainsi, cet homme mort et sa famille, les relations entre nos deux pays, seront rompu, et mon père pourra soulever la population contre votre pays. Pour Franck, je lui ai fait croire que c’était un comprimé morphinique.

─ Vous avez laissé se sauver l’Ambassadeur, donc vous avez perdu cette mission, ma chère! répondit Hubert.

Encore ce rire fou !

─ Mais, vous n’avez rien compris, ceux que nous abritions, c’est un sosie, le vrai Omer est mort, et nous aurions remis le sosie après en déclarant l’avoir délivré, de vous français, mais ceci, après notre victoire contre le Président Hamid Karzai’s. Puis nous le tuerons dans un attentat, en impliquant toujours votre pays.

─ Vous êtes complètement fou, comment pouvez-vous croire, que la commission européenne, et nos alliés, vont vous croire et vous laissez faire

─ Je vais vous tuer et raconter que vous avez assassiné le directeur et ses gardes du corps, ainsi comme vous êtes le terroriste recherché qui a déjà tué l’Ambassadeur, vous ne me servez plus à rien, et l’on me félicitera, de vous avoir abattu.

Elle parlait un peu trop, la demoiselle, Hubert, pendant ses explications, avait sorti, un poignard, de son autre manche, et la lança sur Rebecca, qui le reçu en pleine poitrine.

Elle le regarda, avec étonnement, puis s’écroula sur le sol, morte.

Il l’a regarda avec pitié, puis referma, le bidon d’essence, ouvrit les ordinateurs, et rien n’était effacé.

Ce que Rebecca, n’avait pas vu, c’était une caméra miniature, dissimulée par Franck, et qui enregistrait tout ce qui se passait dans la pièce, il n’avait aucune confiance en ses collaborateurs, déformation de son esprit tortueux. Quelle chance pour lui, tout avait été enregistré de sa conversation avec Rebecca.

Cela le disculpera, quand les gendarmes arriveront, mais il n’avait aucune intention de les attendre, qu’ils se débrouillent avec les vidéos.

Hubert descendit voir Franck. Il était mort, une bave blanche avait coulé de sa bouche, l’arsenic.

Là, elle avait dit vrai !

Il remonta, entendit les sirènes des voitures de la gendarmerie, et dans la nuit, disparu.

Hubert retourna à l’appartement, prit l’enveloppe dans la cache.

Ce qu’elle contenait, c’était tout ce que le directeur des services secrets, avait noté de ses transactions, avec le mollah Omer, et la mort programmé de l’Ambassadeur de l’Afghanistan, la révolte contre le Président.

Il l’a mis dans une enveloppe, et l’envoya au Président de la République Française. Il en avait toujours une pour les renseignements qu’il donnait à Monsieur Demaison, avec dessus : Personnel, service secret, avec le tampon du Président.

Puis, préparant un sac, il partit, vers une destination, connue de lui seul, et attendra de nouveaux ordres, du prochain chef, qui aura besoin de ses services.

Un jour, le numéro secret, sonnera.

C’était sa vie, son destin. Et Hubert, n'était qu'un pseudonyme.

FIN.

  • Merci tendresse, c'est gentil. Je t'embrasse.

    · Il y a presque 12 ans ·
    Moi

    Yvette Dujardin

  • Merci, Pascal, d'avoir pris le temps de me faire un coucou, car je sais que tu est pris par tes reliures de textes. Mon mari, va un peu mieux, donc je reprends un peu l'ordi. Merci à toi stef, qui est venu voir pourquoi, je ne mettais plus de commentaire. Je vous fais mes amitiés, et je vais réécrire un peu.

    · Il y a presque 12 ans ·
    Moi

    Yvette Dujardin

  • C'était 24H chrono en France !-)
    Bien mené, Yvette !
    M... je viens de lire les commentaires et surtout le tien...
    Courage, Yvette! Mes pensées sont avec toi !

    · Il y a presque 12 ans ·
    Pascal 3 300

    Pascal Germanaud

  • Merci mes amis, de votre assiduité, mais je vais faire une pose (combien de temps, je ne sais) mais mon mari, a fait une récidive de sa maladie, Jeudi, nous avons du aller aux urgences, à Lille, nous y sommes restés, jusqu'à 23h30, il a pu rentrer chez nous, mais il est très mal. donc, je suis très tressée et fatiguée. Je vous lirais plus tard, mais pour l'instant, je ne serais pas là. A bientot, amitié.

    · Il y a presque 12 ans ·
    Moi

    Yvette Dujardin

  • Carrement genial!un heros discret et fort comme je les aime!!!Tres tres bon ce recit d'espionnage!!! cdc du jour

    · Il y a presque 12 ans ·
    Suicideblonde dita von teese l 1 195

    Sweety

  • C'est vrais Yvette tu nous as tenu en haleine jusqu'au bout ! Belle imagination. Bravo

    · Il y a presque 12 ans ·
    Version 4

    nilo

  • des rebondissements, de l'action! tout y est! bravo Yvette!

    · Il y a presque 12 ans ·
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    Karine Géhin

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