L'enfant gris

valjean

 Sur les carreaux du ciel, crissements bleutés

Tourbillonnent les nuées d’étoiles, ensorcelées

Troublant les nuages d’onde de sa main fluette,

Il efface dans le ciel sombre les tâches d’ombres

Refuge des sombres imprécations

Que lancent les voix fétides de sirènes esseulées

Parfois la main amère se strie

A l’avancée des vaisseaux fantômes

Dont les équipages muets et éteints

Tendent des cordes ternes

Sur des mats défunts.

Plongé dans des supplices désordonnés

L’enfant gris s’abîme, sublime

D’un froissement d’ailes déployées

Alors que brille l’éclat de la méduse hideuse

Qui nage, glissant sous ses pas.

Sur sa joue un sourire s’esquisse

En de délicieuses volutes embrumées

La vie l’habite, clameur enchantée.

De sautillements en crépitements

Le petit être n’est que plaisir subtil

Glissant sur l’ombre d’un doute

Ce plaisir serait il le fruit d’un charme ?

A l’abri des ombres en fleur,

Quand tremble l’île aux songes pleureurs

Plus d’ombre fuyante, plus de rets carnivores

Tout ce qu’il touche est rêve d’or.

Tout ce qu’il effleure résonne sur les déserts

Ambrés, aux frissons délicats et fruités.

Signaler ce texte