Les cassoces (2)
arthur-roubignolle
Les cassoces (2)
La société ? Guilio Canneloni n'en avait jamais rien eu à foutre. Qu'est-ce qu'elle lui avait rapporté la société hein ? Que des emmerdes !
A six ans il est abandonné par sa mère, qui quitte (Kikite?) le foyer familial pour s'en aller avec un Golden Boy impécunieux de la City.
Son père, un rémouleur de céleri ne peut plus faire face (hélas!) aux dépenses. Il vend sa baraque, se met à picoler et à 8 ans le petit Guilio est placé à la DASS.
Dans les bureaux de la DASS (hélas), un fonctionnaire abuse du petit Guilio (qui mord sauvagement ce fonctionnaire trop zélé).
Il se retrouve dans un foyer d'accueil chez des Frères Convers (des Bénédictins).
Il y subit (hélas) les salaces attouchements d'un Frère un peu trop affectueux... (il se venge ni vu ni connu en faisant tomber ce Frère dans un puits où il se noie...).
A 9 ans il fugue et se retrouve dans un squat, à faire des larcins avec toute une bande de gamins comme lui... Mais là, un des gamins plus âgé, un gars nommé Ignace, (hélas!) le viole.
Guilio trucide Ignace à coups de godasses dans une ruelle déserte...
A 10 ans il est mis en maison de correction, ou un gardien un tantinet dégueulasse (hélas) abuse de lui...
Il occis le gardien à coups de fourchette...
A 11 ans il est placé en détention dans un centre spécial pour forte têtes. Le directeur et trois gardiens abusent de lui... Il les trucident tous un soir en versant de l'acide chlorhydrique dans leurs caouas...
A 12 ans il rencontre Jacques Mesrine, qui l'initie au maniement de la grenade et du P38... Jacques Mesrine n'étant pas pédophile, ne touche pas Guilio. Et Guilio, reconnaissant, vouera toute sa vie un culte à ce bandit de (presque) honneur...
A 13 ans il est chef de bande, attaques à mains armés de convois funéraires, vols de vélib, rançonnages dans les maternelles, tout y passe (hélas!)
A 14 ans il rencontre Vito Otorino dit « le Doc » qui est un Capo respecté dans la « Camorra » (la tranche napolitaine de la Mafia, pardon, la branche napolitaine je voulais dire...).
A 15 ans et après avoir fait ses preuves en assassinant deux juges Falcone, cinq balances (dont une Roberval), deux indics et trois commerçants qui ne voulaient plus payer. Il devient « Cappo di tutti capi » . C'est à dire le big chief de tous les capos de la Camorra... (Capito?)
A 16 ans, il s'associe avec la famille Genovese et part à l'assaut de la mafia chinoise de New-York, qui commence à dépasser un peu les bornes... Il nettoie la place (pas hélas non...)
A 17 ans, après avoir débarrassé New-York des chinois, il devient homme de paille dans un casino de Las Vegas (pas hélas non plus...). C'est son premier boulot officiel, avec fiches de paie et sécurité sociale...
(Très fier de son affiliation à la sécu, Guilio fait encadrer dans son bureau sa première feuille de remboursement de la sécu, et il la montre à tout le monde...)
C'est le début de la respectabilité pour le jeune homme, et le début d'une ascension fulgurante dans le monde des affaires...
Pétrole, mines de diamants, import-export, rachats-reventes d'usines. Placements dans tous les paradis fiscaux de la Terre...
Soutiens à des hommes politiques. C'est lui qui finance entièrement la campagne de Trump, mais celle aussi des adversaires de Trump, on ne sait jamais...
Enfin bref, je ne vais pas vous raconter toute la vie de Guilio Canneloni, venons-en aux faits qui nous concernent ici-même dans ce texte absolument épique...
Un soir, alors qu'il faisait ses comptes tranquillement avec son chef-comptable. Celui-ci, profitant que Guilio avait bu un peu trop de Bourbon, abuse de lui, de manière résolument sexuelle et vorace (Non là je le dirais pas...)
C'est le drame pour Guilio, tous les mauvais souvenirs de son enfance remontent soudain à sa mémoire...
Il défenestre son chef-comptable, qui tombe inévitablement vers le bas en criant « Mamma ! » avant de s'écraser devant un marchand de glace. Hélas pour Guilio, c'est son premier meurtre reconnu officiellement...
Il est arrêté, jugé pas par contumace (hélas!) et emprisonné à la prison de Sing-Sing, avec le terrible « Scarface » (ouais bon je vais pas le répéter sans cesse non plus...)
Et là, abomination, il se fait violer par tous les mafieux chinois qu'il avait fait entauler pour faire de la place...
(Trois fois hélas!)...
Moralité : quand on est un cassoce, ça s'arrête jamais...
Parfois, le sort s'acharne vraiment :) merci de ton humour Arthur...
· Il y a plus de 6 ans ·marielesmots
Merci de tes lectures Marie
· Il y a plus de 6 ans ·arthur-roubignolle
Ton texte m’a profondément ému. Tu connaissais donc, mon gros frère de grand frère, alors, hélas ! :o))
· Il y a plus de 6 ans ·Hervé Lénervé
Ma qué Guilio c'est toun frérot ? yé né savais pas! (c'est de l'accent italien au cas ou ça le ferait pas;.)
· Il y a plus de 6 ans ·arthur-roubignolle
Merci de la précision, je croyais que c’était l’accent asiatique chinois de Tokyo au Pérou. :o))
· Il y a plus de 6 ans ·Hervé Lénervé
Attention, un cassoce peut cacher un classoce.
· Il y a plus de 6 ans ·odess
Excellent Odess !
· Il y a plus de 6 ans ·arthur-roubignolle
Autre moralité : surveiller ses arrières quand on sort du droit chemin.
· Il y a plus de 6 ans ·yl5
exact et bien vu
· Il y a plus de 6 ans ·arthur-roubignolle
faut boire du vin de messe avec ton texte ?
· Il y a plus de 6 ans ·attention aux photes : "fait entauler"... et d'autres... mais tu es génial !!!!
Gabriel Meunier
Merci, faute corrigée (en plus je m'en doutais). Pour le vin de messe, voir Frère Ignace (hélas!)
· Il y a plus de 6 ans ·arthur-roubignolle