Les jumelles

Hervé Lénervé

J'ai cassé mes lunettes et comme je n'avais qu'une paire de jumelles sous la main, je me déplaçais grâce à elles, une main sur chaque épaule.

Non, je plaisante, ce n'était que des jumelles optiques qui venaient de mon grand-oncle aventurier des champs de courses.

Bien sûr, il faut s'y faire. Au début on se cogne partout, à l'intérieur. Mais avec le temps, on se cogne moins, à l'extérieur.

Moi, ce que j'apprécie, ce sont les grands espaces dégagés, mais chez moi, c'est la ville avec des voitures, des scooters, des trottinettes électriques, ça défile de partout.

Là, on atteint la limite des jumelles pour les déplacements urbains. Par contre, elles sont pratiques pour lire la plaque du 4x4 qui vous a écrasé.

Donc, je suis revenu aux vraies jumelles. J'ai passé une annonce dans « Le chasseur français ». Cherche jeunes jumelles monozygotes pour m'accompagner chez l'opticien.

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