Les loups

De la meute il fut un meneur. Mais c'était il y a déjà si longtemps. Il était très calculateur mais peu communicatif et après sa blessure la meute l'abandonna. Patte cassée le poil sur la neige, à la merci de l'hiver et de tout prédateur des environs, de cette longue stagnation il tira certaines leçons. Il éliminait chacune de ses peurs. Une fois qu'il se sentit en forme il se tenta à une chasse. Une proie ça ne se traque pas de la même façons en solitaire qu'en groupe. Le premier soir toutes ses tentatives furent échecs et il dépensa beaucoup d'énergie. Il le savait et se coucha donc tôt près d'un terrier. Au petit matin il n'eu plus qu'à cueuillir son repas.

Il se mit en route vers l'ouest et après de longs mois de survie solitaire, alors que toutes se peurs migrèrent vers la peur du temps qui passe. Lorsqu'il retrouva les siens sa peur devint terreur. Car en effet le temps avait passé. Les coutumes, les manières et même le langage avait changé. Il ne s'y retrouvait plus, il n'était plus lui parmi les siens. Il était à jamais le "revenu" des anciens et le boiteux dont se moquent les louvetaux. On lui reconnu pourtant vite un grand nombre de qualités, mais se re-adapter à son milieu naturel n'était pas si simple et au début il vécut celà comme une lutte constante contre lui même.

Son assurance grandissait au fil des mois, lui pourtant voyait déjà son âge avancer. Il était reconnu pour les actes accomplis, le courage dont il eu besoin, les leçons de chasse qu'il pu donner. Pourtant il n'était pas si bien parmi les siens et de son point de vue les mois de solitude étaient plus simple a vivre que ce choc permanent d'avoir à se reconstruire lui même, non pas pour sa survie unique, mais pour l'intégration. Par ce que la survie du plus grand nombre commence par la survie des êtres et se poursuit par la reproduction. Cette pensée était une évidence pour la meute, si bien qu'ils ne voyaient pas l'intérêt d'avoir cette réflexion. Lui se sentait incompris.

Si les évènements de ce jours n'étaient pas produits, notre loup aurait gardé de lui même l'image du loup blessé, écarté de la meute. Il pensait avoir cette image aux yeux de tous, alors qu'en vérité il était seul à se connaitre ainsi. En ce jour, donc, une meute au territoire concomittant leur tendit un piège et il n'eurent plus pour territoire pour vingt trois loups et quinze louvetaux qu'un carré entre deux falaises, un fleuve, et l'amas des rochers laissés par ces malveillants concurrents. Et c'est là que se rendit utile notre survivant et que lui même au face à tous dû prendre des décisions, se montrer, communiquer constamment et synchroniser les actions, organiser à la fois la survie de chacun et la déconstruction progressive de l'amas de roches. Aucun loup ne perdit la vie durant cette période. Finalement il y était. Il était devenu le héros dont avait besoin la troupe, il en était maintenant convaincu et jamais plus il ne verrai le dédain dans le regard des autres. Ce qu'il n'avait pas bien compris c'est que sa meute déjà avait de lui l'image d'un héros, et pour eux il ne fit que conserver un titre déjà bien mérité.

Après sa propre survie, il avait organisé la survie de toute sa meute. Une bataille gagnée déclencha la paix entre les deux meutes, et de cette union naquit la plus grande meute du continent, et bientôt des dizaines de louvetaux... Dont bien sûr les fils de notre héros.