Les pétroglyphes de Chalcatzingo

Les pétroglyphes de Chalcatzingo    

(Voir montage photographique)

Avant d'aborder les plages proches de Veracruz, programmées la semaine prochaine, encore un petit tour sur les hauteurs mexicaines :

Un soleil de plomb, laissant de marbre les cactus et les épineux, nous a accueillis (Brigitte, Alfredo le taxi et moi) sur le site méso-américain de Chalcatzingo à l'est de l'état de Morelos.

Il est peu fréquenté par les touristes, mais les archéologues y travaillent avec passion (voir photo) et l'accueil y est chaleureux ; son originalité réside d'abord dans son cadre naturel puisque les monuments et gravures dans la pierre, datant de plus de 2500 ans (quelle émotion à les contempler!), de style olmèque, se trouvent au pied des hautes falaises, absolument verticales, caractérisant les montagnes surgissant magiquement de la plaine brûlée par le soleil, telles des morceaux d'astres tombés de l'espace.

Elles des parois à pic bizarrement colorées, notamment de vert tendre. Des arbres audacieux s'y accrochent. Et verdissent. Pour atteindre et admirer ces œuvres d'art antiques, il est nécessaire de gravir des sentiers escarpés qui montrent tour à tour figures humaines, animaux tels que les félins (pumas) et reptiles, ou encore mythique dragon. On ne s'étonne pas d'apprendre, en ces terres brûlées, que les thématiques de la pluie et de la fertilité soient très présents. Certains motifs en cercles concentriques évoquent « l'eau précieuse », le jade...

Le petit musée situé à l'entrée du site contient de nombreuses poteries et statuettes éclairant sur la présence humaine en ce lieu, les plus anciennes datées remontant à 1500 ans avant Jésus-Christ. La communauté pouvait atteindre mille personnes. Un grand bonheur serait d'y revenir à l'aube pour gravir dans de bonnes conditions ces montagnes surchauffées - aux crêtes convoitées - qui semblent déjà annoncer le proche Popocatépetl, second sommet du Mexique. Les taureaux aux bosses grasses somnolant dans un enclos proche se montrent sans doute plus vifs à cette heure matutinale... Et nous ne connaissions pas le nom de ce magnifique oiseau rouge vif qui cabotin, se laissait admirer, mais point approcher ! Salut, rubis vivant !