LES SOUFFRANCES INCERTAINES

Tourment s'émouvant de tant de haine. Cœurs arrachés aux sources de l'arbre étriqué, vétuste, coagulé. Je me repends de péchés innommés. Me pardonner de tant de batailles - celles tissées de blancs et de noirs, aux folles, délicates et chétives voûtes avilissantes.

Une main se pose sur une terre desséchée. Une île expulse ses damnations. Que le goût de mourir dans les bras de mon ennemie – celle qui m'envahit, me subjugue, m'harasse. Qui es-tu sorcière des mille ans ? Qui es-tu cauchemar illusoire de la déraison ?

Je me massacre. Je me donne en parcelles à celle qui daignera se nourrir de mes péchés – le gros, le petit, le grand de ma torpeur.

J'hurle au vent. Une réponse m'attend dans ces tunnels revêches d'un autre monde qui m'horripile, me foudroie, me damnent d'un suave, et si lointain espoir.

Ma quête prend fin. Ma détresse à mourir rencontre et embrase le grand incertain, les muses amusantes s'amusent à abattre au creux de mes viscères, mes souffrances incertaines – si... et trop incertaines.