L'être à lui.

Quand je pense à toi, c'est une douce mélodie que je fredonne.

A chacun de nos rendez-vous, j'ai récolté des perles de bonheur à faire oublier les moments tristes, les moments sombres.

Ces petites perles, enfilées sur le collier de ma vie, et mon horizon s'éclaircit. Pour ces tourbillons de folie, je te dis encore merci. Dans nos bouches pas d'hypocrisie, de simples mots et nos envies.

Un soir, j'ai voulu te mettre en cage au nom de cette fidélité qui fâche. On ne s'était pourtant rien promis, je n'avais pas tout compris. J'ai cru qu'il serait facile de tout effacer, tout oublier pour te sortir de mon coeur, comme je l'ai fait sur mon ordinateur.

Aujourd'hui, je suis remplie de ton absence et mon cœur saigne de tes silences.

J'ai oublié les mises à jour, mon GPS est en retard. Je suis perdue dans ce parcours. Je m'égare dans des histoires qui ne parlent plus de notre amour. Je tourne en rond sur le rond-point de ma vie, ta rue est en sens interdit, et c'est moi qui l'y ait mis.

On ne peut pas rejouer les scènes, et le replay, c'est pour la télé, pas pour notre réalité.

Aimer sans rien attendre en retour, c'est dans le roman de Serge Joncour.

Ce soir, je me mets à nu, et je te raconte pour guérir mes maux. Le goût de tes baisers, les traces de tes caresses, le souffle de tes mots, le parfum de ton corps incrusté sous ma peau, tout est encore là, et je ne veux rien oublier.

L'amour ne se vit ni au passé ni au futur, mais bel et bien au présent.

L'amour, cette volonté de rester vivant, de danser, de rire, courir, chanter. Boire l'ivresse de ton désir, virevolter et sentir l'effluve des sentiments. Ce silence enivrant au milieu des cris du monde qui nous met si souvent en danger.

L'amour, se donner aujourd'hui en oubliant hier, en oubliant demain. Devenir ce vide dans lequel tu aimerais plonger. Te donner mon corps comme décor de tes scénarios les plus fous.

Maintenant je sais que, même si c'est compliqué, ça vaut le coup de vivre, de vivre cet amour. Je ne me suis pas résignée à t'effacer, à t'oublier, alors j'attends simplement que tu me dises:  " Viens !"