Lettre à l'absent

La page reste blanche,

Pas d'encre.

Une douce et fade existence,

Sans manque.

Dans un cocon d'indifférence,

Brisant des cœurs sur mon passage,

Comme tu as brisé le mien,

Et la même page,

Toujours, sans fin.

A toi l'absent,

Je mentirai

En te disant mon ami.

Je t'aimais,

Tu as choisi.

Même si le temps est tenace,

Tout doucement,

Je t'efface.

J'avance les yeux ouverts,

Meurtris par la lumière,

Mais j'avance le cœur léger d'être vide.

Nous avons été amants.

Étrangers maintenant.