l'ile des d'eux

lanimelle

L’ile des d’eux

Le bien et le mal est en nous
A nous deux nous sommes tout
Une ile autonome
Perdu dans un pacifique
Autour l’océan est bleu
Clair sur les plages
Le sable est blanc
Nos pas se mêlent
Et dessinent des formes
Une silhouette de ce que l’on sait
Il n’y a que nous
Nous vivons en autarcie, en autosuffisance
Je me nourrie de toi
Tu t’allonges sur moi
Nos grains se frottent
Dégageant, déclenchent nos sources furieuses
Je ne résiste pas
Je te sens
Tu me serres
Je te serre
Tu me respires
M’attires dans ton âme
Dans tes énergies aux fables rouges
Chacun de tes gestes décollent mes plaisirs
Mon âme s’affole
S’échappe
Je ne suis plus moi
Je ne suis qu’une femme amoureuse
Prise dans le filet
Tu me ferres de ta langue
Je m’y laisse fondre dessus
J’ouvre la cale intime
La soupape de l’instinct
Le détonateur
Tu me veux
Dans la lumière
Nous aimons l’amour
Nous glissons nos yeux
Sur la soie laineuses de nos nus
Dans les formes
Les couleurs
Les odeurs
Nous jouissons de l’ensemble
De ces élans qui se resserrent, se rétrécissent
Les pulsions incontrôlables tremblent
Nous nous retenons
Et puis non
Je te veux
Dans la seconde
Tout me semble urgent
Tu me dis je t’aime
J’aime tes mots d’amour
Qui galopent sur mes lèvres
Semblent vouloir insister, me masser les sangs
Tout mon corps est soudé au tien
La fusion est parfaite
L’idéal reflet
Nos âme reviennent
Comme des petits éclats de verres dans nos yeux
Ca brille
Nos corps souffrent de cette perfusion impossible
Que nous savons vivre dans une magie incompréhensible
Sortir de leur tombeau les amours défuntes
Nos corps lâchent
Nos cœurs s’arrêtent
Nous mourrons ensemble
Deux amants suicidaires
Nous sommes la paire
Les deux dés du jeux
Je crois que tu me manques
Je pense que je te manque
Nous le savons
Nous le sentons
Nos mécanismes ne nous sont pas inconnus
Je pars dans la nuit ou tu joues à l’absent
Tu es au restaurant
Une femme t’offrira un décolleté ferme et gonflé d’illusion
Elle ne sera pas insensible à toi
Tu sais le charme et les sortilèges par les yeux
Ce sera sans doute pour la poire
Elle finira son service tard
Dans la 114
Une piaule d’hôtel
Un bourdonnement dans les oreilles
Tu le feras taire avec ton index
Tu vis au présent
Elle n’aura pas le temps
Tu la baiseras goulument
Le temps passe
J’écrirai une lettre
Timbrerai l’enveloppe
Tu lui diras
Ne dors pas la
Quand nous nous reverrons
Alors nous seront à nouveau sur l’ile dans la rencontre de nos regards
Et du commencement
Tout repartira
En boucle
Dans un phénomène de catastrophe naturelle
Le bien et le mal
Ne nous vas pas si mal.

L’animelle

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