L'orange
Grégory Parreira
Du bout de mon canif je creuse un équateur
Écartant d'une plaie l'écorce planétaire
L'acidité s'enfuit face au profanateur
En un zeste et un tour voici deux hémisphères!
L'outil se plante alors sur le sommet de l'astre
Découvrant les couloirs, méridiens-boutonnières.
Il sillonne le fruit, dessine le cadastre,
Donne au grain de l'agrume un air de planisphère.
De mon ongle gourmand j'écarte les montagnes
Ôte l'épais manteau, les frusques inutiles.
J'invoque autour de moi les essences d'Espagne;
Souvenirs de noël en nuées volatiles.
L'étoile est prête alors à la dégustation
Et son magma se scinde en croissants de soleil.
Mon orange me ceint, douce récitation,
Rituelle au matin sur le mont des merveilles.
Quelle belles gourmandises que ce fruit et ce poème qui l'accompagne. Cela me fait penser à Jupiter, dans toute sa magnificience... J'avais lu ce texte l'autre jour, je reviens aujourd'hui pour le relire... Bien à toi Ghregg Astra
· Il y a environ 14 ans ·Sylvie Benguigui
Délicieusement sensuel.
· Il y a environ 14 ans ·brigitte--2
Franchement,comme mes prédécesseurs j'adhère !!!
· Il y a environ 14 ans ·leo
Vraiment très fort, j'suis d'accord!
· Il y a environ 14 ans ·ko0
fraicheur que ce poème , et ce ryhtme des alexandrins attise l'envie, fait venir l'eau à la bouche
· Il y a environ 14 ans ·merci
ristretto
Je ne sais quoi te dire. C'est carrément du grand art. Je m'incline devant tant de beauté. Très fort Ghregg. Très très fort. J'en suis toute retournée. De bonheur.
· Il y a environ 14 ans ·bibine-poivron