Matin nouveau et tendre baiser

Juliet

Bonjour, mon cœur.
Veux-tu un peu de thé ?
Du café peut-être,
ou rien qu'un baiser.
Bonjour, mon cœur.
Qu'est-ce que tu veux manger ?
Je serai gentil avec toi aujourd'hui
car tu m'as offert une douce nuit.
Je me sens redevable.
Je te sens vulnérable.
Je serai aux petits soins pour toi.
Je t'ai même acheté un cadeau hier,
j'avais compté te le donner ce matin
même si ce n'est pas la Saint-Valentin.
J'ai mis des nouvelles roses dans le vase,
celles que tu préfères.
Bonjour, mon cœur.
Qu'est-ce que tu veux boire ?
Qu'est-ce que tu veux voir ?
Il y a un film d'amour ce soir,
mais peut-être préfères tu un dîner aux chandelles.
Dis-moi ce que tu veux, et je l'enverrais même au ciel.
Bonjour, mon cœur,
n'as-tu pas trop froid, nu sous les draps ?
Je peux allumer une cheminée,


je peux venir te réchauffer.
Il ne faudrait pas que tu tombes malade,
demain nous devions aller au bal.
Je pensais pouvoir me faire pardonner
pour tout le mal que je t'ai fait.
Bonjour, mon cœur.
Est-ce que tu veux sortir aujourd'hui ?
Les promenades le long des allées en fleurs,
combien de printemps cela fait-il
que nous ne l'avons plus fait ?
En attendant, tu peux venir,
j'ai préparé tout ce que tu aimes.
J'ai réparé la vitre brisée,
et le soleil filtre sa douce chaleur à travers elle.
J'ai nettoyé le sol des débris de la fenêtre,
j'ai enlevé les débris du vase
et l'ai remplacé par un bien plus beau.
Bonjour, mon cœur.
Tu devrais mieux te couvrir
et puis venir te nourrir.
Tu as la santé fragile ;
hier tu t'es blessé,
la plaie suinte encore sur ton épaule blanche.
Est-ce que tu as mal ?
Je peux te masser, si tu le veux.
Je peux t'embrasser, ouvre les yeux.
Bonjour, mon cœur.
Est-ce que tu as fait de beaux rêves ?
Les miens étaient tristes parce que tu n'y étais pas.
J'étais heureux de te voir ce matin tout contre moi.
Si jamais tu as fait des cauchemars,
si jamais tu as toujours peur du noir,
je serai là pour te protéger et te rassurer.
Alors même si la peur rend muette,
je t'en prie réponds-moi.
Ne joue pas à l'enfant.
Ne boude pas pour notre dispute d'hier ;
je te présenterai dignement mes excuses.
J'ai réfléchi sur mes erreurs,
et suis désolé pour tes pleurs.
Bonjour, mon cœur.
Il n'y a pas de temps à perdre.
Pardonne-moi de te presser, mais
nous avons tant de choses à faire.
Et de bonheurs à rattraper.
Je suis prêt à tout pour te récupérer.
Je sacrifierais même ma vie, alors,
si tu n'ouvres pas les yeux,
ma vie ne servira plus à rien.
S'il te plaît, mon cœur…


Si tu savais comme je le regrette.
Mais aujourd'hui démarre une vie nouvelle
dans laquelle tous nos chagrins seront envolés vers l'oubli éternel.
Maintenant, réveille-toi.
Ton corps, qui s'est réconcilié dans la chaleur avec moi cette nuit,
je ne comprends pas pourquoi est-ce qu'il est si glacé.

(écrit le 23 août 2011)

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