Mauvaise Digestion
matheo
Le petit matin avait picolé toute la nuit et il était encore gris en se levant sur la Place Royale. Camus arrêta la Dolores à côté d’un palmier poubelle. Charpaing, le divisionnaire, l’avait appelé de bonne heure pour lui demander d’intervenir sur « une affaire de merde ». Le vieux, toujours sibyllin, ne lui avait rien dit de plus, si ce n’est qu’il devait se rendre au 9 de la Place Royale, dans le quartier des boites de nuit. Malgré l’heure matinale, une foule se massait déjà derrière les bandes de police. L’inspecteur stagiaire Brignol souleva les cordeaux jaunes en reconnaissant Camus et lui fit un résumé.
Ce matin, en venant nettoyer les déjections des oiseaux de nuit, les éboueurs avaient été surpris par un tas d’excréments assez important. En l'arrosant avec leur lance à eau, ils y avaient découvert un tibia, quelques osselets et une bague. Ils avaient aussitôt prévenu la police et les avaient attendus sur place. Brignol n’avait encore tiré aucune conclusion.
- Vous? Vous n’avez tiré aucune conclusion ? demanda Camus d’un ton sarcastique.
- En fait si. Ces éboueurs attendaient la moindre occasion pour arrêter de bosser.
Camus, surpris par la fulgurance de son adjoint, se demandait s’il ne l’avait finalement pas sous-estimé. Brignol, avec sa truffe humide, n’était peut-être pas aussi con qu’il y paraissait.
- Vous avez raison Brignol, embarquez moi cette racaille !
Brignol, avec l’aide de quelques collègues passa les menottes aux éboueurs qui protestaient avant de les convoyer au poste. Camus s’approchait du tas de fiente à moitié détruit à côté duquel trainaient les os et l’anneau doré. Il avait déjà vu des cadavres écrabouillés, démembrés, décomposés, mais jamais digérés… Il aurait pu en sourire, mais l’idée de devoir mettre ses mains dans la merde lui enlevait l'envie. Il enfila ses gants et sonda le tas. Au milieu, se trouvaient encore une dent visiblement cariée et deux ou trois os de petites tailles. Il examina ensuite ce qui semblait être une alliance. A l’intérieur, on pouvait lire l’inscription « Violette à Antoine – 31/02/2003 ». C’était un début. Il fit signe au légiste qu’il pouvait emballer le « cadavre » pendant qu’il examinait les autres déchets, nombreux et sans intérêts.
Rentré au commissariat, l’inspecteur Camus fit une petite visite au divisionnaire. Il se demandait s’il était vraiment utile d’enquêter sur cette affaire, car après tout, on n’avait pas de cadavre, tout au plus un tas de fiente sur la chaussée. Mais le vieux restait intransigeant. Il y avait des restes humains au milieu de ces excréments et on était peut-être face à une preuve de cannibalisme.
L'inspecteur prit donc la peine d’appeler les mairies des différents arrondissements pour savoir si elles avaient unis deux êtres, Antoine et Violette, par les liens sacrés du mariage le 31 février 2003. La mairie du XIIème arrondissement confirma qu’au jour demandé, elle avait marié Antoine Legarçon et Violette Lamure. Les époux étaient alors domiciliés au 8 Bvd Rostov.
Camus, n’écoutant que son courage et son oisiveté, avait bondi au 8 bvd Rostov où logeait le couple Legarçon. C’était l’un de ces quartiers populaires qui n’a de populaire que le nom et la soupe. Il eut une pensée émue pour la « présumée victime » ayant fini sa vie comme une merde après l’avoir passée ici. Le 8 s’ouvrait sur un petit corridor triste où pendaient des boites aux lettres en rouille crevée. L’une d’elle portait l'étiquette « Famille Legarçon Lamure ».
Au bout du couloir, les escaliers descendaient de manière abrupte et l’inspecteur devait marquer une pause à chaque palier pour équilibrer son niveau d’azote et vérifier les noms sur les portes. Plus il s’enfonçait, plus il entendait distinctement le refrain d’une chanson en saxophone. So please stop explaining, Don't tell me cause it hurts… Arrivé au deuxième sous-sol et demi, à une profondeur de 35 mètres, il sonna à la porte… oh I know that you're sinking, And I don't need your reasons… Une femme, en pleurs, ouvrait. On avait déjà du lui annoncer la nouvelle.
- Madame Violette Lamure ? Savez-vous où se trouve votre mari ?
Le « non » racla la gorge sans aucune pitié, terminant sur des sanglots.
- Quelle est la dernière fois que vous l’avez vu vivant ?
Cette fois, Violette cessa de pleurer, fixant Camus droit dans les yeux.
- Il est mort ?
- C’est possible. Nous ne sommes encore sûrs de rien…
- J’espère qu’il a souffert !
Le visage de femme bafouée s’était crispé en un visage de suspecte. Violette était une femme entre deux âges, entre deux sentiments, entre deux paliers. Elle avait les traits bouffis, peut-être par les larmes, peut-être par le gras...
- Quand l’avez-vous vu pour la dernière fois ?
- Ça fait une semaine ! Une semaine que je l’ai surpris au lit avec cette pouf ! Salope ! Pute ! Connasse ! Chienne ! Goui…
Violette devait souffrir d’un syndrome de la Tourette et l’inspecteur dut attendre qu’elle termine d’exprimer ses symptômes avant de pouvoir reprendre.
- Hum, et vous connaissez la femme avec qui…
- Nôn ! C’est une pouf, une salope, une…
- Vous savez où il l’a rencontrée ?
Violette raconta que parfois, après le travail, son mari et ses collègues sortaient prendre un verre Place Royale. Il arrivait qu’il rentre tard, mais elle ne s’en était jamais inquiétée, jusqu’à la semaine dernière, lorsqu’elle l’avait surpris avec cette pouf. Antoine était un homme de moins de trente ans, quinze ans plus jeune que Violette. Ils s’étaient rencontrés en 2001 et s’étaient mariés en 2003, malgré leur différence d’âge. Camus pensa qu’il était bien naturel qu’Antoine entretienne des relations avec des femmes de son âge… Mais non ! La pouf était une vielle peau d’au moins soixante balais. L’inspecteur n’avait jamais évalué l’âge des gens en balais - sûrement un truc de ménagère - mais comprenait qu’on parlait probablement d’une femme d’âge mur. Donc le jeune Antoine aimait les femmes âgées.
Pour ce qui était du physique, Antoine faisait environ un mètre quatre-vingt, plutôt rond à force de se gaver de sucreries… et oui, il avait les dents pourries, pourquoi ? La dent retrouvée dans le tas de fiente pouvait donc lui appartenir, comme l’alliance. Camus récupéra une photo du grassouillet jeune homme, remercia Violette et partit.
Il était sûr que l’épouse trompée était la meurtrière mais son petit doigt n’était pas d’accord. L’Auriculaire pensait au contraire qu’Antoine avait été victime de ses activités nocturnes. Il ne voyait pas cette petite femme dépecer et manger son mari. Malgré l’avis de son petit doigt, l’inspecteur appela Brignol pour lui demander de venir avec du renfort, d’appréhender l’épouse et de fouiller minutieusement l’appartement du couple. La femme resterait au frais jusqu’à ce qu’il vienne l’interroger le lendemain matin. Il faisait malgré tout une concession à son Auriculaire en acceptant d’aller interroger les habitués de la Place Royale qui avaient peut-être croisé Antoine.
L’humanité terne et disciplinée des employés de bureau avait déserté la place depuis bien longtemps quand les premiers oiseaux de nuit firent leur apparition. Ils arrivaient en groupes de même espèce, buses, pigeons ramiers, faucons, vrais aussi, tournoyant entre bars et naïtecleubs, à la recherche d’une proie. Camus avaient déjà présenté la photo d’Antoine à quelques uns de ces groupes, sans succès, lorsqu’il s’approcha d’une formation de rouge-gorges pigeonnants. L’une d’elle était sûre de l’avoir déjà vu, probablement au « Bloumoun ». Elle se souvenait de lui parce qu’il roulait des galoches à une vieille poule et que c’était franchement dégueulasse. Pas de doute, c’était lui !
Au rez de chaussée du Bloumoun, on trouvait un restaurant proposant des plats fades rehaussés d’une note salée. Les tables étaient presque toutes occupées. Des collectifs d’entreprise arrosaient leurs amitiés hypocrites à grands renforts de vin. Des couples se dévoraient des yeux, faute de pouvoir manger ce qu’ils avaient dans leur assiette. L’inspecteur déclina l’invitation du garçon qui lui proposait une table avec vue sur les chiottes et lui tendit la photo d’Antoine.
Oui, il l’avait déjà vu. La dernière fois, il était accompagné par une habituée du lieu qu’il avait rencontrée dans les sous-sols. C’était deux jours plus tôt. Le couple était reparti au petit matin et il n’avait pas revu le type. La femme, oui. Hier soir et aussi ce soir. Oui, elle était là et bien sûr, il voulait bien la lui montrer.
Ils descendirent dans une salle où des adolescents se trémoussaient en écoutant de la pop. Ils traversèrent la foule acnéique pour arriver dans une salle voisine où de jeunes adultes piétinaient de la techno. Le serveur lui désigna une femme qui leur tournait le dos. Elle dansait en caressant un jeune homme blotti dans ses bras. L’inspecteur vint se placer face au couple et la femme s’écarta brusquement de son partenaire en voyant la carte de police. Malgré l’éclairage verdâtre intermittent et la fumée, Camus voyait qu’elle était crispée. Elle devait avoir environ la cinquantaine, classe.
La musique cognait trop fort pour parler et Camus lui fit signe qu’il voulait sortir. Lorsqu’ils furent dehors, l’inspecteur profita de la lumière bleue du néon pour chercher son calepin dans sa poche encombrée. Il voulait savoir son nom, prénom, adresse, etc. Dionée Hominipula habitait au treize de la rue Rabelais et elle ne comprenait pas ce qu’on lui reprochait. Après avoir noté les informations, Camus lui montra la photo d’Antoine.
La femme hésita quelques secondes avant de confirmer qu’elle le connaissait et ces secondes suffirent à l’inspecteur, et à son petit doigt, pour comprendre que la femme savait quelque chose.
- Que savez-vous sur Antoine Legarçon ?
- Pas grand-chose…
- Allons, allons. Je suis sûr que vous le connaissiez bien.
- Pas plus que ça…
- Vous n’avez pas l’air surprise que je parle de lui à l’imparfait ?
- La grammaire, ça n’a jamais été mon fort.
- Et puis vous savez déjà qu’il est mort…
- Non…
- Je vous annonce que votre amant est mort et ça ne vous choque pas.
- Je devrais pleurer ?
- Peut-être…
- Si vous croyez que j’aimais ce type, vous vous foutez le doigt dans l’œil.
- D’abord, sachez que pour d’évidentes raisons de santé, je ne me mets jamais le doigt dans l’œil ; Ensuite, je n’ai jamais parlé d’amour, mais d’amants.
- Et alors, des amants, j’en ai plein !
- A votre âge ?
- A mon âge, je me tape qui je veux. D’accord ?
- Et la morale ?
- La morale, je m’assois dessus. Je mords la vie à pleines dents, et… je vous trouve à croquer.
- Quand avez-vous vu Antoine pour la dernière fois ?
- Avant-hier matin. Je vous plais ?
- Vous ne vous êtes pas inquiété de ne plus avoir de nouvelles depuis ?
- Non, je l’avais largué pour un autre. Vous ne voulez pas parler de ça autour d’un verre ?
- Dites, vous ne lâchez jamais ?
- Non. Je suis un pitbull avec un appétit sexuel d’ogre.
Les réactions et le vocabulaire de cette femme étaient surprenants. Elle n’avait pas cillé en entendant que son amant était mort. Elle ne s’était pas inquiétée de sa disparition. L’inspecteur repensa à Calliope. Si elle savait ce qu’il s’apprêtait à faire, elle serait folle de rage. Cette pensée le fit sourire lorsqu’il empoigna Dionée par les hanches.
- Je dépose les armes. Tu connais un bon hôtel ?
- Allons plutôt chez moi.
Elle avait mordu à l’hameçon. Ainsi, il n’aurait pas besoin d’un mandat pour visiter son appartement. Elle s’installa à côté de lui dans la Dolores et ils remontèrent à toute allure vers la rue Rabelais. La chambre à coucher se trouvait au bout d’un long couloir qu’ils traversèrent sans dire un mot. Elle referma la porte derrière lui et commença à se déshabiller. L’inspecteur devait convenir que malgré son âge, elle était très désirable.
- Ça te dérange si je passe d’abord aux toilettes ?
- Non, c’est la seconde porte à droite. Reviens vite...
Camus acquiesça avant de s’éclipser. Il devait faire vite. Il entrouvrit la première porte de droite qui donnait sur un grand salon. Lorsqu’il ouvrit celle de gauche, il fut frappé au visage par une odeur de sang et de pourriture. Il alluma la lumière. C’était une grande cuisine carrelée, blanche, comme un hôpital . Au milieu sur un plan de travail couvert de sang, il y avait encore des restes humains. Derrière le plan de travail, une poubelle contenait des morceaux mous. Était-ce les intestins d’Antoine Legarçon ?
En entendant a porte claquer derrière lui, il se retourna pour voir Dionée, en nuisette, qui fermait le verrou en souriant. S’il s’en sortait, il faudrait qu’il fasse libérer l’épouse de la victime.
- Alors, tu es venu jusqu’ici juste pour enquêter ?
- Oui.
- On peut dire que tu t’es jeté dans la gueule du loup.
- Tu manges tous tes amants ?
- Tu ferais mieux de réfléchir à te sauver, plutôt que de poser tes questions.
- Je vais te faire cracher le morceau.
- Lequel ? dit-elle en souriant.
Le sourire ne cessait de s’élargir, la mâchoire inférieure s’ouvrant par le milieu, comme celle d’un serpent. Camus se saisit d’un couteau qui trainait sur le plan de travail.
- On va voir ce que tu as dans le ventre !
- haha. Tu aurais du prendre tes jambes à ton cou avant que ce soit moi qui le fasse.
Dionée bondissait. Camus n’imaginait pas qu’elle puisse être aussi rapide et il ne réagit pas à temps. Elle s’agrippa si violemment à lui qu’elle lui coupa la respiration, l’envoyant rouler sur le sol. Il sentit une douleur terrible lorsqu’elle planta ses dents dans son épaule et lui en arracha un morceau. Elle lui souriait en déglutissant. La peur fut plus forte que la douleur et Camus parvint à planter son couteau dans les côtes du monstre.
Elle se tordit sous le coup mais restait accrochée. Camus frappa encore et encore jusqu’à ce qu’elle s’écarte de lui. Il rampait sur le dos, pour se dégager. Mais Dionée, le flanc toujours en sang, semblait déjà se remettre des coups de couteaux. Tout en rampant, Camus fouillait sa poche de sa main gauche. Son flingue était encore introuvable ! Il faudrait qu’il pense à s’acheter un holster… s’il s’en sortait.
Dionée plongea de nouveau sur lui, la bouche grande ouverte. Cette fois, Camus replia ses deux jambes sur lui et les projeta de toutes ses forces dans la tête du prédateur. Elle roula sur le côté, un peu sonnée. Où étaient ses menottes ? Il fouillait sa poche… Quel bordel ! Dionée commençait de nouveau à remuer.
Elle semblait increvable! Dans la panique, il lui administra un énorme coup de pied dans le visage en guise de somnifère. Ses menottes étaient au fond de la poche posée à côté de son téléphone sur une commode Louis XVI. Il rassembla les mains de Dionée dans son dos, la menotta et la réveilla d’un grand coup de pied dans les côtes, là où il l’avait blessée.
- C’est fini. lâcha-t-il à bout de souffle.
- J’ai compris… Pourquoi tu as enquêté sur Antoine Legarçon ?
- C'est-à-dire ?
- Vous n’avez jamais enquêté sur les autres. Et d’ailleurs, comment vous le pourriez, puisqu’il n’y a pas de corps ?
- On a retrouvé les restes de Legarçon dans une merde qui trainait Place Royale. Du coup, j’y pense : C’est toi qui l’a fait cette merde ?
- Je préfère ne pas en parler.
- Comment se fait-il qu’une femme aussi classe que toi ait pu chier sur une place publique ?
- Mes toilettes étaient bouchées depuis deux jours ! Avant-hier, lorsque je suis partie du Bloumoun, j’ai soudain… eu une envie incontrôlable. J’ai dit à Jean-Paul de m’attendre à la voiture pendant que je retournais chercher un truc au bar.
- Qui est Jean-Paul ?
- La jambe sur la table.
- Continue.
- J’ai pas réussi à atteindre le Bloumoun. C’était vraiment trop dur. Alors je me suis cachée entre deux voitures pour que personne ne me voie.
- C’est dégueulasse !
- Je me suis essuyé avec des mouchoirs…
- Non, je veux dire que c’est dégueulasse de manger tes amants !
- Je suis une mangeuse d’hommes et j’assume !
- On verra si tu assumes devant le juge.
Un peu plus sauvage que les autres mais le ton, les jeux de mots sont toujours aussi fins qu'un plat de chef étoilé.
· Il y a environ 12 ans ·wen
Ouh la fin un brin flippante pour moi, mais l'ensemble super bon!avec en prime du Rammstein écoutée a fond en lisant...et ca correspond bien au texte!super!
· Il y a plus de 12 ans ·Sweety
Merci Lyselotte, je me doutais qu'une mangeuse d'hommes remporterait vos faveurs ;)
· Il y a plus de 12 ans ·Merci Chiarra! Je me fais un devoir d'envoyer la suite bientôt.
matheo
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire cet épisode ! Vivement la suite...
· Il y a plus de 12 ans ·chiarra
Mon petit doigt ne s'y trompe pas !! chaque nouvelle aventure de cet inspecteur est un plaisir...les rouge-gorges pigeonnant !! belle trouvaille !!
· Il y a plus de 12 ans ·Une mangeuse d'hommes...dans ta galerie, une meurtrière de plus sous les verrous...bien joué, inspecteur !!
J'ai noté !
lyselotte
Merci Mathieu :) Je viens de lire ton commentaire après avoir posté mon petit "avertissement". J'espère que la suite te plaira autant!
· Il y a plus de 12 ans ·matheo
(éviter le mode plein écran pour une lecture optimale)
· Il y a plus de 12 ans ·Ce 5ème épisode est plutôt indépendant des précédents, mais je ne peux que vous conseiller d'aller quand même y faire un tour. Ce sont d'excellents hors d’œuvres, à défaut d'être des chefs d’œuvres ;)
Ah et puis j'y pense, merci de laisser un petit mot quand vous notez le texte (surtout si vous n'avez pas aimé, ça fait toujours plaisir ;))
matheo
Dès la première phrase, j'ai été happé ! Je l'ai même relue en souriant. Et mon sourire est resté accroché aux phrases suivantes.
· Il y a plus de 12 ans ·Pas le temps maintenant, mais je le lirai jusqu'au bout à tête reposée !
Mathieu Jaegert