Mon harem

Mon harem

Beaucoup d'hommes rêvent de posséder un harem, à la façon des Sultans (et vous savez quoi ? un Sultan c'est pas poli!).

Eh bien moi, après avoir fait fortune dans la vente de régimes grossissants pour maigres, j'ai pu enfin m'offrir un harem.

Oh, pas un gros harem non, juste un petit, dix femmes, que j'ai cloîtrées dans ma villa de Bormes Les Mimosas. (Villa qui appartenait à un ex-maffieu Russe devenu agent immobilier sur la Côte d'Azur ).

J'ai acheté mes femmes sur CD Discount (CD ça veut dire Concubines Débridées, et Discount ça veut dire discount...)

Que des femmes en promo !

Prix imbattables sur de la chinoise, ristournes sur de l'Africaine. Et moins 20% sur les thaïlandaises avec la carte de fidélité...

Et en prime, deux européennes des pays de l'Est pour le prix d'une...

Tu parles si j'allais m'en priver !

Après quelques travaux d'aménagement dans ma villa (construction d'un hammam, d'un gynécée, de chambres supplémentaires...

Je pus enfin goûter aux plaisirs d'avoir un harem. La Dolce Vita à l'orientale en somme...

Mes femmes allaient et venaient dans MON harem, à demi-nues, affolantes, lascives, excitantes...

Le premier jour, très motivé, j'honorais chacune de mes dix femmes, à tour de rôle (et à tour de bras).

Le second jour, pareil. 

Le troisième jour, léger coup de pompe, mais j'assurais quand même...

Le quatrième jour, je n'honorais plus que cinq de mes femmes.

Je sentis bien que celles que je délaissais n'étaient pas très contentes...

Le sixième jour, je me fis porter pâle...

Le septième jour, ayant repris un peu de force, je tentais de satisfaire au moins une de mes dix femmes. Mais panne totale !

Mon zigouigoui refusait absolument d'obtempérer, malgré les milles caresses prodiguées par mes concubines qui devenaient soucieuses...

Je repartis la queue basse dans mes appartements...

Le huitième jour, je pris conseil auprès de mon eunuque, (oui, je ne vous ai pas dit mais j'avais aussi embauché un eunuque, nommé « Salim ». Celui -ci me concocta des stimulants de sa composition et je parvins de nouveau à saillir gaillardement toutes mes femmes.

Le calme et la paix revinrent dans mon harem.

Ce surcroît de vitalité fut hélas de courte durée. Il me fallait de plus en plus de stimulants, pour de moins en moins de résultats...

Les mois passèrent, j'étais de plus en plus épuisé, je faisais ce que je pouvais pour combler mes femmes, mais malgré mes efforts, la révolte grondait, mes belles s'ennuyaient et passaient leur temps à se moquer de moi...

J'avalais pourtant des tonnes de bois-bandé, de ginseng, de gingembre et de viagra...

Mais un jour arriva ce qui arriva, mon asticot redevint tout mou, il me regarda tristement et me dit : «  J'en ai marre mec, je déclare forfait ! ».

Affolé j'allais voir mon eunuque.

-Salim, que dois-je faire ? Que font les sultans dans ces cas là ?

Salim me dit : « Plus vous comblez vos femmes, plus elles exigent de vous. Moins vous les comblez plus elles chercheront satisfaction ailleurs. Il faut donc leur mettre à toutes une ceinture de chasteté...

Quant aux sultans, (et j'en ai connu plusieurs), et sans insulter ces sultans, la plupart deviennent complètement impuissants, écœurés du sexe et ne veulent plus en entendre parler. Ils compensent leur manque de virilité en mangeant pleins de gâteaux aux pistaches et deviennent gros et gras, et c'est à ce moment là que leur Vizir en profite pour les renverser et...

Oui oui, bon ça va Salim, que dois-je faire, concrètement ?

Maître, il vous faut engager de jeunes étalons qui viendront suppléer à vos défaillances, c'est la seule solution !

C'est ce que je fis donc, j'engageais deux jeunes types qui traînaient sur les quais de Saint-Tropez. Ils furent trop content d'être logés, nourris, payés pour faire l'amour à mes femmes...

Celles-ci retrouvèrent leur joie de vivre et babillaient (entièrement nues bien sur) dans les pièces de ma villa...

Mais, hélas, moi je tombais malade. Diagnostic du docteur : anémie générale due aux excès de sexe, de stimulants et de soucis matrimoniaux...

Mes affaires périclitèrent, les régimes grossissants pour maigres ne se vendaient plus, la mode avait changée, les gens voulaient rester minces.

En plus, les deux jeunes étalons me volèrent mon argenterie et partirent avec deux de mes femmes.

Je n'arrivais plus à couvrir les frais d'entretien de mon harem, (et Dieu sait s'il y en a !)

Je fis faillite, les huissiers saisirent ma villa, mon harem, et toutes les femmes qui me restaient furent vendues aux enchères à un émir du Qatar...

Je perdis tout, sauf Salim mon eunuque, qui resta avec moi, il était inemployable sur le marché de l'emploi local, les places d'eunuque sont plutôt rares dans la région...

Je vis à l'heure actuelle dans un petit studio de 20 m2 avec lui, on est au RSA tous les deux, et pour mon malheur, Salim ne cesse de me faire des avances...

Va falloir que je reprenne du bois bandé...

Je m'adresse ici aux hommes solennellement, ne prenez jamais de Harem.

Ce ne sont que des emmerdements à n'en plus finir...

Restez avec bobonne tranquille !