Mon Ventoux

amphicyon-ingens

Mont et merveilles, coeur de Provence


Bourgeons et amandiers en fleurs d'Occitanie

Petits loups et renardeaux de l'arche païenne

Sont les lutins tombés de la dernière pluie

Ils jouent sur les pentes au printemps sous les chênes


Puis l'été arrive, les cyclistes alors

Dansent sur leurs vélos, col monté, canicule

Moi d'un voeu de paille, à l'ombre je m'endors

Manière de hêtre, quand Tour de France brûle


Je la vois nuancée, la forêt en automne

Quand elle se dévêt c'est encore tiédeur

Ôtant sa frondaison au son du vibraphone

Du mistral si coquin qui l'effeuille en rousseur


Et sur le versant froid, moi je glisse en hiver

Du grand palais de karst en style orogésique

Le pur cristal d'ubac scintille en éphémère

Neige sur les sapins, quelques vers romantiques


Coffret chaleur-fraîcheur, le sud en millésime

Le Ventoux embaume champignon et lavande

Lis «coeur de Provence,» mon ode y mit les rimes

Au mont des merveilles, j'ai promis la légende

dédicacé à Joëlle B. de l'île

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