Mourir avec le ciel

la-tete-en-neige

Aujourd'hui par exemple, j'ai l'impression d'être un mocreau de vide, articulé de craie grasse, creusée, seches, poudreuse, tordue, entrecroisé de pierre. Un bout de guimauve dans une boite de fer. Cracha de volcan, les doigts amputés d'une fée, un rien dans un tout, un tout dans un rien du tout. Une image qui baise avec une mélodie qui pisse dans un violon en carton, et moi, tapis dans le carton trempé, bouillie de sal papier marron, je m'observe, à trembler, comme une feuille en train de fondre, dans l'humidité et l'oubli glacé, et cherche à m'allonger, parallèle à la chutte des larmes du ciel, pour mourir pendu, au son des averses.

Signaler ce texte