Mr Fric : le bon dieu sans confessions.

janteloven-stephane-joye

Mister Fric s’admire dans le miroir

C’est encore un moment privilégié

Il se trouve beau sans autre histoire

L’argent a des vertus insoupçonnées

Lunettes posées, sans un écart

Il réajustera ses vérités

Son assurance dans le regard

Son arrogance love sa fierté

Il mesure chaque jour le pouvoir

Que lui confère sa carte en or

Il assure que rien n’est hasard

Et qu’il mérite tous ses trésors

Il a bien sûr un avis sur tout

A toujours raison évidemment

Il en impose et salit les fous

Qui le contrediraient un instant

Car tout est à lui, tout lui revient

Pas un remords, ni de morale

Ce qu’il n’a pas ne vaudrait rien

Et gare à celui qui s’écale

Il userait de tous les maux

Pour s’affirmer et se faire fête

Aucun scrupule sous son manteau

Il sait très bien que tout s’achète

Il manipule et contrôle tout

Il sait qu’il a tous les atouts

Imbu de lui et prétentieux

Il dicte loi et même mieux

Et après tout il a raison.

Il est le roi sans discussion

Pas une mèche qui ne dépasse

Son apparence est primordiale

Il n’est pas de ceux qui rêvassent

Ses valeurs s’avèrent plus vénales

Du fric encore et toujours plus

Pour grossir toujours son égo

D’une si belle vie sans malus

Sous leurs yeux pendus à ses mots

Et peu importe si au passage

Il fasse quelques bosses ou des bleus

A des loosers de bas étage

Ils n’ont qu’à se bouger un peu

Déjà que se soucier de lui

Est une activité à plein temps

Se serait le comble si aussi

Il devait se montrer complaisant

Une grosse voiture, quelques maisons

Qu’il a bien sûr eu au rabais

Rien ne résiste aux décisions

Que Monsieur prend à la volée

Et cette belle femme à son bras

Comme un trophée qu’il faut polir

Pour le faire briller aux endroits

Qu’il a choisis pour s’ennoblir

Il manipule, veut tout savoir

Quitte à mentir, à décevoir

Il fait semblant, maître du jeu

Il dicte loi et même mieux

Et après tout il a raison.

Il est le roi dans ces maisons

 

Et si d’aventure, il arrivait

Qu’on le démasque, qu’on le désaime

Pour sûr qu’il s’en offusquerait

Et hurlerait même aux blasphèmes

Encore faudrait il qu’il désigne

Dans un excès d’humilité

Celui ou celle qui serait digne

D’essayer de lui succéder

Et si par mégarde, il arrivait

Qu’il perde un peu de sa superbe

Il saurait vite y remédier

Sachant le charme de son verbe

Car il est probable au final

Quand on gratte un peu la dorure

Que tombé de son piédestal

Quelqu’un de bien vit sous l’enture.

Il manipule, veut tout connaître

Quitte à médire, à compromettre

Il joue de tout, maître du jeu

Il dicte foi et même mieux

Ils lui donneraient à raison

Tout du bon dieu sans confessions...

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