Navigation (5)
inta
Le capitaine a la joue marquée d’une tâche de méduse. Ses cheveux sont longs, défaits, suspendus sur le chemin de l’air. Dans la brume, il estime, dévalise les faciès des brouillards maritimes.
C’est de là qu’il verra bientôt ce qu’il attend, l’autre navire, celui qui n’a pour gouvernail que les vents d’océan.
Il ne pouvait pas croire que des impossibles mystères, celui là, plus intangible encore, celui qui relève les âmes à hauteur de vigie, seraient là pour lui.
De ses voiles en méandre de pavillon-pirate, de sa proue balancée par les tangages au sud, le navire est proche et si loin. Il partage, paisible, le trouble des albatros, et le cri silencieux des abysses qui pleurent.
Il vient.
Le capitaine aux mains tendues, aux cheveux longs, défaits, suspendus sur le chemin de l’air, ouvre, ses yeux longtemps fermés, sur l’horizon et happe sans y penser les cordages tendus.
Il embarque, pour suivre la route qui n’était pas écrite, celle qui va de royaume en misaine, sans rien dire de ce qui la guide.
Il embarque et la brume s’échappe.
Vous avez, avec Caroline, des capitaines bien chanceux d'être parés de vos mots les plus beaux...Très joli, encore !!!
· Il y a environ 14 ans ·leo
Ah oui ! Je vois le capitaine de Baroudeuse aussi. Superbe Inta. Très joli poème.
· Il y a environ 14 ans ·bibine-poivron
Chant d'amour au capitaine
· Il y a environ 14 ans ·luciole
Hou! C'est très fort, Inta!
· Il y a environ 14 ans ·ko0
Là, j'ai tout compris et je trouve ton texte que dire merveilleusement poétique, cette façon de parler de la mort, si j'ai bien compris, est de toute beauté. Merci, Inta.
· Il y a environ 14 ans ·lapoisse
Vers moi Mademoiselle, vers qui d'autres? ;-)
· Il y a environ 14 ans ·inta