noel c'est de la bombe

lanimelle

Noël c’est de la bombe!

Les enfants au passé flou, baisent les virgules et les points de suspension, tranchent les sourires de politesse et  fuck du doigts tout le reste avec l‘arrogance d‘un regard qui flingueraient les dieux.

Il y a les voleurs, les imposteurs, les faux semblants, les trompes l’œil, les non dits, il y a le sang, une maladie familiale, une infrastructure basée sur de fausses vérités, une machine à faire pour le mieux, trouver un arrangement après, alors, nous, après on peux enfin tailler les veines de notre vie,  on peut s’inventer les visages qui n’existent pas, on peut être tout puisque l’on « nait » de rien, on peut être le monstre et même le diable, l’ange, on peut être perdu, suant dans le labyrinthe, on peut crever aussi, un peu plus vite avec l’aide des photos, avec l’aide des voix qui rappellent les disgrâces des brûlures de cigarette qui fument l’intérieur de la chaire.

Il faudrait une vie pour en vouloir à la terre, il faudrait de nouvelles constellations pour vider le purin des artères filiales, il faudrait une apocalypse.

Les petits enfants, engendrés par les fous, tenus en laisse,  jouets de leur désespérance, le fruit de leur détresse enfantée, il y avait l’avortement de la honte et la honte que l’on noue sur un mouchoir crado et que l’on fini par glisser dans la poche de ces petits aux gouts rien, de boue, de la vermine affamée qui les rongeras encore et encore, une infection introuvable dans l’analyse du tout vas bien, comme si de rien été, ils continueront d’être, le mouchoir sale collé à l‘intérieur de l‘âme.

J’ai des fourmis dans le ventre, une tribu solide, une cavalerie soudée, une cellule qui en contient mille, une bouche serrée, les lèvres suturées de l’extérieur par un fil noir, c’est si beau, comme une vraie photo de famille, comme l’arbre qui ne serait pas de noël mais généalogique sur lequel je pisserai dessus, par jets forts, jusqu‘à la dernière goutte, éclaboussant de ma rage les mensonges, noyant définitivement les vides.

Joyeux noel, la dinde est fourrée, il y aura le bruit des couverts sur les belles assiettes, des silences ,des yeux qui s’évitent, des crevasses gigantesques inondées de magma brulant et moi je sentirai l’acide originelle remonter lentement dans ma gorge.

Cette année j’ai préparé un vacherin, je l’ai fourré de dynamite.

Nous sourirons, nous dirons : qu’Est-ce qu’il est bon!

Nous seront tellement heureux sous le sapin des convenances, nous serons comme  une famille, une merveilleuse famille décomposée.

L’animelle


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