Ombre

cirrusminor

les gens partent

la peau
peu à peu
perd les odeurs
et le goût des baisers
les mains oublient
les grains de beauté
les lacs
les vallées
le cœur désapprend
la dentelle de lumière
sur le corps nu de l'autre
à l'aube tendre et violette

l'ombre efface en silence
les rêves entremêlés dans les cils
les poèmes même
perdent leurs mots

oh c'était si joli
de regarder ensemble
les lumières dans la nuit

les gens partent
mais l'amour reste
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