ORAGE

Sous un ciel noir presque chimérique, en cette fin de matinée automnale

A demi nue, enveloppée dans les draps blancs que nous avons froissés de volupté

Je regarde, nostalgique du plaisir indécent que tu viens de me donner ,

Les éclairs argentés lacérant l’horizon barré d’une anthracite coloration rageuse.

Le tonnerre gronde et roule, résonne, fuyant à mes oreilles, comme ton souffle qui s’apaise.

Tu sais combien j’aime faire l’amour quand les éléments se déchainent,

Quand le sol gorgé de soleil et de fièvre transpire cette odeur acre spécifique de terre mouillée.

Les tissus tombent,

 Je suis nue face à cette immensité, ce paysage grandiloquent qui tente de s’imposer sous les traits maléfiques d’une foudre brutale.

Mon bassin ondulant, mes seins épousant le verre encore tiède de la grande baie vitrée déjà étincelante des premières gouttes orageuses, je me laisse aspirer par cette luxuriance climatique.

Alors que la foudre abonde de ses furibonds commentaires, tu lacères mon cou de tes morsures amoureuses,

T’empares avec puissance de mes hanches gourmandes, tes doigts bien arrimés sur mes rondeurs houleuses.

Les nuages s’éventrent et ton corps se balance, accroché impudique à la mélodie orageuse de mon corps amoureux de ta virilité.

J’aime ta clairvoyance en ces moments intenses, quand ma chair réclame de toi toute ton impudence sans un mot prononcé.

L’orage déchire le ciel, tu pourfends mon intime de ta virilité complice de sa rage, jusqu’au moment ultime,

Mon orgasme vibrant jusque dans tes entrailles, sous un ciel rougissant de tant d’outrage !

© 2012 Mysterieuse