Pensée au poète oublié.

yan--2

Acrylique sur toile, couteaux et pinceaux...

Et du fond du cimetière

Tu nous regardes passant,

En ta tombe de misère

Qui n'est pas fleurie souvent.

Ton âme enfin se repose

Sous de vieux pétales de rose

Qui s'envolent au gré du vent,

Et sous la brise légère

Ce ne sont plus que fougères

Qui sont là te caressant.


O toi oublié des autres

Que tu berças si souvent,

Qui se disaient tes apôtres

Où sont-ils donc maintenant.

Ils ont hérité de tes vers

Te laissant dans la poussière

D'où tu entends tous tes chants.

Mais bienheureux que les ailes

De ces belles hirondelles

Viennent te saluer autant.


Dors mon ami, dors mon frère

Je me repose un instant,

Je me chante ta prière

Que nous chantions à vingt ans.

Les ocelles de lumière

Qui  coulent là sur  ta pierre

Sont les larmes du bon temps,

Et dans le soir qui s'installe

Mes mains posées sur la dalle

Je te sais encore vivant…


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