Poème : Triste élégie

Paul Stendhal

Triste élégie

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Comme au coin de la rue, cette pierre esseulée,
Qui, se grise du temps, soutient la cathédrale,
L'homme ainsi éploré, de sa vie dévoilée,
Souffre tant, tous les jours, en l' heure vespérale.

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Aux sons des cantiques, son pur esprit voyage,
La mélodie voguant, par delà les confins,
Se mettant à rêver, qu'une vie n'a pas d'âge,
Priant de tout son coeur, l'humble et blanc séraphin.


C'est au coin de la rue, que la pierre esseulée,
Si noircie par le temps, résonna le frimas,
D'un instant douloureux, et c'est bien sans feuler,

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Qu'en cette froidure, elle se mit à pleurer.
Elle en a tant souffert, de cet anonymat,
Cette solitude, à l'âme, allant demeurer.

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© Paul Stendhal
(C.E, le 14/07/2018)

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Peinture : Tableau de Claude MONET,  Éternels Éclairs. 
 ( https://www.eternels-eclairs.fr/tableaux-monet.php#monetXVI )
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Musique : Haendel - Sarabande, Suite pour clavecin n°4. In D Minor, HWV 437, Sarabande.
( https://www.youtube.com/watch?v=klPZIGQcrHA )
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