Pour que..

J'ai envie de cette même chose chaque seconde qui passe, me submerge au point d'en oublier le reste du monde, chaque seconde plus longue dans mon cœur, afin de lui donner cet élan d'amour que ces seules secondes sont capables de lui offrir.....

J'ai envie de cette chose, qui dévale mes joues en larmes d'un manque incontrôlable, cette chose, qui tremble dans mon corps et laisse paraitre ces frissons désordonnés sur ma peau...

J'ai envie de vivre ces secondes et les transformer en heures interminables qui rempliraient des jours à l'intérieur de mois, pour que mes années deviennent des siècles de plaisir...

J'ai envie de ne plus lâcher ce qui me donne cette puissance, qui m'enveloppe d'une lumière impossible à atteindre... alors quoi.....alors quoi !

J'ai envie et je ne veux plus ignorer cette envie, qui à force de s'enterrer en moi, dévore chaque bout de ma vie qui passe trop vite pour être vécue, pour ne laisser qu'une simple carcasse vide dépourvue d'âme...

Ces simples lectures ne suffisent plus, trop belles sans être vraies, ces simples douceurs de mots trop loin pour m'effleurer... tout cela je pourrais les jeter au feu et ne laisser que ses bras dicter ses pensées, sa bouche parler d'amour, son odeur envahir mes sens, son sexe combler mes désirs.

 Je lui donnerais mon corps à la place d'une feuille blanche, qu'il noircirait du feu d'une passion, que nous seuls pourrions comprendre...

Je lui donnerais mon corps qu'il pourrait modeler et transformer au gré de ses envies, pour que sans être quelqu'un d'autre que moi, je sois une nouvelle femme à ses yeux, plus mystérieuse et plus envieuse de cette soif de lui appartenir, qui à aucun moment ne pourrait s'apaiser...  

Qui ne se lasserait de tomber amoureuse, pour ne vivre que ces premières fois avec toujours plus d'intensité..... qui vivrait chaque instant comme si c'était le dernier ...qui ne vivrait pas pour survivre, mais pour exister qu'à l'intérieur de son cœur...

Je lui donnerais ce qu'il ne sait prendre qu'en volant,  plonger sans remords dans cette euphorie, et supporter la douleur une vie entière, pour ne ressentir même qu'un cours instant, ses caresses....

Je garderais mes paupières baissées pour éprouver toutes ces sensations impossibles à décrire, je fermerais les yeux qui seraient la porte d'une cellule que je verrouillerais sur ce souvenir, à l'intérieur de la prison de mon corps