Psychologie clinique et pathologique.

Hervé Lénervé

Les dessous (chics) des pensées des psys. (dPdP)

-         Bonjour, docteur, en ce moment, je n'ai pas une très haute estime de moi.

-         Oui… Continuez… je vous écoute.

dPdP : « bon, celui-là, il se prend pour une grosse merde ! »

-         En fait, je me demande quelle est ma place dans ce Monde ?

-         Tout le monde a une place en ce Monde… continuez.

dPdp : « mais lui, il n'est pas près d'en trouver une, le mongol ! »

-         J'ai l'impression d'avancer dans rien pour aller vers rien !

-         Hum… je vous entends !

dPdP : « C'est c'la, ouuuiii ! Putain j'ai encore hérité d'une grosse tanche qui va se pendre à la première branche. Lui, je le fais payer d'avanche. »

-         Vous voyez, docteur, je me sens inutile et futile dans un Monde sans sens.

-         J'entends bien, mais avez-vous couché avec votre mère ?

-         Jamais, docteur, voyons !

dPdP : «  C'est ça mon con, prends-moi pour une triple buse ! Pauvre obsédé pervers, faire cela avec sa propre mère et porter encore des chemises ringardes à carreaux ! »

-         Ou si peu !

-         Je préfère cela !

-         C'est mieux, docteur ?

-         Disons, que cela m'arrange.

dPdP : « Espèce de détraqué sexuel, je vais lui majorer la séance de cinquante euros, ça lui fera les pieds. Putain, il a encore ses Pataugas de 1970 »

-         Combien de fois, avez-vous couché avec votre mère ?

-         Je n'ai jamais compté, c'était important ?

-         Non, du tout ! c'était seulement pour avoir un chiffre, ça fait plus scientifique.

dPdP : «  Allez, je lui colle, toutes les nuits entre le stade oral et le stade phallique. Il va prendre perpète, le con avec son bermuda à bretelles ! »

-         Ressentiez-vous, votre père comme un rival ?

-         Non ! j'aimais mon père, mais il faisait un métier dangereux…

-         Vous sentez-vous responsable de sa mort ?

-         Il a été écrasé par un bulldozer, j'étais trop jeune pour conduire.

dPdP : « Il me prend vraiment pour un abruti de la première ère, le Cro-Magnon avec son blouson en peau de mouton !

-         Certes ! Mais moralement pensant ?

-         J'étais petit !

dPdP : « allez, fait moi le coup, trop petit, trop innocent, j'ai rien fait, c'est même pas moi ! C'est la faute des grands qui me pétaient la gueule à la récrée…Perpète, oui ! »

-         Bon, bien sûr je n'aurais peut-être pas dû mettre de l'arsenic dans son café. Mais c'était juste pour plaisanter.

-         Une blague d'enfant qui a mal tourné, en fait. Votre père s'est allongé sous l'engin pour se dissimuler et se reposer et fut rataplati par les chenilles du char démarrant. Cette culpabilité non assumée vous ronge depuis et son travail de sape, se traduit en symptômes. Voilà, pas compliqué la psycho !

dPdP : « le pire c'est qu'il va y croire, l'autre demeuré. Ça lui apprendra de ne pas porter un nœud pap »

-         Oh, mon Dieu ! Que puis-je faire, docteur ?

-         Il va falloir travailler là-dessus et nous ferons le chemin ensemble avec deux séances par semaine pour commencer.

dPdP : « 120 € x 2 x 52 semaines x perpète = ? Putain, j'aurais dû faire math à la fac, plutôt que de perdre mon temps avec toutes ces conneries. »

-         Pensez-vous, docteur, que je devrais arrêter de coucher avec ma mère ?

-         Pourquoi, donc, ma fois ? Mais essayez de prendre vos précautions, car vous ne pourrez pas vous marier.

dPdP : « attends, il ne manquerait plus qu'il nous fasse un autre dégénéré, le trisomique ! »

-         Combien, vous dois-je, docteur ?

-         Donnez ce que vous estimez devoir à cette première séance avec un plancher de 80 € avec une majoration de 50 € pour impertinence, cela nous fait une enchère qui débute à 150 €.

dPdP : « Finalement, ça m'arrange de n'avoir pas fait math à la fac ! »

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