Punaises sur le Tour

Identifiera-t-on un jour l'abruti qui a jeté dimanche des punaises ou clous de tapissier (selon les médias évoquant l’événement) sur la route du Tour de France ?

Cette personne est certainement une punaise, mot qui qualifie les personnes méchantes, mais pas forcément de sacristie, expression afférente aux bigotes.

Elle dégage peut-être l'odeur fétide de la punaise des lits, ou de la punaise des bois écrasée, insectes hémiptères ou hétéroptères dont par ailleurs se régalent les Mexicains qui les consomment vivants ou intégrés à une sauce.

Certains de ces arthropodes portent le nom de gendarmes, mais attention, ne traitons pas les représentants de la Maréchaussée de punaises, sous peine de nous faire épingler, laissons-les à leur enquête, après une piquante 14e étape, ce qui nous ramène aux multiples crevaisons de la plus célèbre course cycliste au Monde dont les vedettes ont le ventre plat comme les punaises, sens signalé par le Littré à propos des affamés - ce qui n'est pas leur cas -, le fameux dictionnaire soulignant aussi que « plat comme une punaise, se dit d'un homme à caractère bas et rampant » ce dont je ne les traiterai pas non plus.

Toujours est-il que le Maillot jaune, victime d'une épineuse panne qui lui fit perdre quelques minutes, aura dû jurer en prononçant le mot « punaise » lui évitant d'utiliser le plus grossier « putain !» ou le peu éloquent « mince !».

Dans la dernière descente, le vainqueur de l'étape aura pu se dire en franglais : c'est la pente at home, celle du retour à la maison, le pentatome étant le nom savant d'une punaise des bois. Mais qui sait que le pentathomme est aussi un extraterrestre dont les aventures sont racontées par l'auteur de ces lignes au fil d'un roman intitulé « Le Jardin de Tyria » ?

Cette histoire me fait songer que les marchands de cycles vendent des pneus prétendus increvables mais forts chers, ce que les coureurs doivent trouver plus impayable que la mauvaise plaisanterie dont ils ont été les victimes...

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