Quand l'espoir

aile68

Quand l'espoir est folie, quand les mains se cherchent, quand la foi sauve encore, des hommes et des femmes murmurent des chansons, des enfant naissent encore, petits joyaux d'espérance et d'amour, on applaudit l'artiste, on applaudit le poète, on cherche le visage fatigué d'un bon Dieu sur lequel on fait tout peser, la dure réalité de la vie, le vol des oiseaux, le vent, les cris. S'échapper, s'évader, toi comme moi, plus sauvages que jamais, plus avides de tendresse et d'authenticité, s'élever haut dans les airs malgré notre lourdeur, notre pesanteur, danser toute la nuit et au matin se poser sur les vagues d'une mer qu'on écoute d'une fenêtre pudique. Accidents de la vie, accidents d'un jour voilé, tout réparer tendrement, tendre l'oreille, tendre le coeur vers l'homme blessé, la femme flouée. Le cri perçant des nouveaux-nés, les yeux doux d'une jeune fille qui grandit se perdent dans le lointain immaculé d'un amour infini. Joindre Rome, Byzance, la Perse, les lieux les plus prestigieux de l'histoire, j'en connais qui ont donné des années de leur vie à un espoir fou, vain jusqu'à ce que la réalité les rattrape. Réalité ou vérité, c'est du pareil au même, on les découvre parfois cruellement.

Se lever quand d'autres vont se coucher, sentir le vent de la mer et s'enfuir, abandonner les lits glacés des nuits inertes et vaines.

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