Remise à zéro ...

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Les gens s'interrogent parfois sur le pourquoi de mes pleurs, des mes accusations, des mes insultes ... C'est vrai qu'il est parfois utile de remettre les compteurs de l'âme à zéro ...

Samedi 27 mars 2010, 20 heures : le diable m'a provoqué en duel, mais la mort n'a pas voulu de moi, c'est pourquoi vous pouvez encore me lire, à ce jour ... Il n'a pas réussi à m'abattre, il n'en a pas eu le temps ; pas le temps de terminer la tâche qu'il avait commencé ... Je gisais, inerte, mais je respirais encore, ne voyant plus que son visage, déformé par sa rage de me voir morte ... Une folie qui s'est accentuée et ancrée en son esprit au fil des années ... Un éclat, pourtant, dans la nuit tombée, les menottes qui le retenaient désormais loin de moi ... Pas pour longtemps, il reviendra, il m'en a fait la promesse le jour de son procès ... Je l'attendrai, prête à attaquer et à lui retourner le compliment ... Cette fois-ci, il ne me prendra pas par surprise. Il ne sera plus tapi dans l'ombre, à me guetter ...

Gravée en moi cette douleur ressentie ; aujourd'hui encore, cette douleur qui me hante encore et toujours, me réveille chaque nuit ... Finies les thérapies, j'ai perdu mon temps ... Finis les visites de convenance chez les médecins, les séquelles sont désormais irréversibles ... Là aussi, que de temps et d'énergie dépensés pour rien ...

Deux personnages se sont installés en moi : celle qui s'est arrêtée de vivre ce soir-là ; et la seconde qui continue à me rendre vivante, qui me permet de côtoyer, d'apprécier, d'aimer ... A ce stade, j'ai décidé de faire disparaître la première, mais je la ferai sortir par la porte de derrière, celle-ci, je ne suis pas fière de sa lâcheté ...

Vous, mes amis, qui étiez déjà au courant, vous ne m'avez pas jugé, pas traitée de déraisonnable, et je vous en remercie ... Toi, petit prince, "la personne à prevenir d'urgence", comme ils disaient, je ne souhaite plus te voir pleurer comme tu l'as fait ce jour-là, tu ne l'avais jamais fait en vingt ans de complicité partagée ... Et surtout un remerciement intense et indispensable à ma fille qui m'a sauvé la vie ce soir de mars, en réagissant dès la première seconde ...

Il m'a fallu deux mois pour que mon esprit commence à le coucher sur le papier, six mois pour que j'en discute avec mon entourage proche, huit mois pour que je l'accepte publiquement ... Combien d'années me faudra-t-il pour oublier ? Une seule réponse me vient, actuellement : JAMAIS  !

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