Retour en absurdie

Ciel !
NZ débarque !
Bardé de cartouchières, ceinturé d'explosifs, un irrévérencieux sourire collé aux lèvres. Le voila, qui, d'un coup de pied féroce, défonce (Hoooooooooo OUIIIIIiiiiiii !! glurp, pardon !!) ma porte d'entrée et tadadammmmmm, décontracté sur les jarrets, s'exclame haut et fort :
- Hola donzelle, t'as demandé NZ, le voici le voila... Haut les mains, à 4 pattes, tends ta croupe, mouille, fume, gémis, prépare-toi à - enfin- connaitre le 8ème ciel... voire plus !!! Hahaha, t'en veux ? tu vas en avoir....
Quel est cet énergumène qui débarque dans ma maison en ce jour de pluie torride.
Tranquillement occupée à enduire mon corps de rêve d'une huile parfumée, je suis là, nue, un pied sur le tabouret, les cheveux noués dans une serviette éponge moelleuse et j'oins et j'oins !
Enfin, j'oignais car, interrompue par cet olibrius aussi rébarbatif d'aspect que tank pour t'anquer, je sursaute, plonge d'un élan magnifique derrière le passe-plat où, en agent des services secrets avisé, j'ai accroché un bazooka et BAAAAAAAAAAAAAAMMMMM, à croupetons sur le carrelage tiède, je le vise....
- Haha, maraud, lui susurre-je, les dents serrées de dépit dépité. Tu ne t'attendais pas za ça, hein? Pose ta mitraillette, dépêche et sans geste brusque ou je t'explose ta face de hareng saur sans aucun remord !
Oui, je suis comme ça moa !!! faut pas me chercher de noises...
- Dépêche-toi, mec....
Figé sur place par cet accueil qu'il juge glacial et malvenu (lui qui n'était venu Que pour tirer Un coup), il obéit sans sourciller, sourcil levé quand même !
Le sourire a déserté son visage faisant place à une mimique de loup faillotant avec la chef de meute... (oui, je veux !).
Lentement, il pose son FAMAS, détache sa ceinture d'explosifs et passe par dessus sa cabesa la cartouchière pas fière....
- Heummmm, du calme, du calme, dit-il en fixant l'œil du bazooka qui ne le lâche pas d'une semelle (!!)J'obtempère !
Me voila mal embarquée, moi... accroupie (et dans accroupie, y a pie) dans la cuisine, l'abricot écartelé par la position in con for table (prononcer ine cone fort taîble) que ce crétin m'a forcée à adopter dans l'urgence, les bras tendus comme une invite, les yeux braqués sur...
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Comment a-t-il fait pour arriver jusqu'ici, d'ailleurs ? m'interroge-je en mon fort intérieur. Oui, j'ai beau avoir la chatoune à l'air et les lolos exposés à la vue de ce malotru, je pense, me questionne, m'interpelle. Bref, je cogite.
Le bougre est très fort... entendez par là qu'arriver dans ma chaumière comme un cheveu sur la soupe au beau milieu d'une après midi que JE me consacrais (con sacré ?) est déjà un exploit !!
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Mais bon, je remets à plus tard la réponse à cette question pour me recentrer sur ce monsieur qui, au demeurant, mis à part le barda de destruction massive dont il est équipé, n'est pas mal du tout.
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Visage buriné comme il se doit à tout être vivant en extérieur, yeux d'acier carrément d'acier, bouche pincée (la peur sans doute) dont je devine malgré tout l'ourlé voluptueux (je suis très imaginative), fossette au menton (je suis folle des fossettes. Tout mâle pourvu de cette virgule sur le visage me fait chavirer sans délai pourvu (que ça dure) que le physique soit également accordé à mes souhaits bien sûr !! si c'est un petit trapu, chauve aux dents gâtées qui arbore une, voir 2 voire même 3 fossettes, y peut aller se faire téter les yeux chez Simone !! aucune chance de me faire succomber !! non, non n'insistez pas !! ce sera sans moi, sans façons, non non, merci mais non !!!)
Des pect' ciselés au footing, des bras puissants qui doivent enlacer divinement, des cuisses... 
Hooooooo seigneur mais que m'arrive-t-il ? Sont-ce ses cuisses qui me font cet effet ? Ou ce qui semble prendre forme en leur milieu ?
Bon j'avoue que ma sauvage beauté a de quoi émouvoir des plus durs, mais quà même !!! Si tôt ? Déjà ?
Bon, mes cheveux épandus dans ma chute dégoulinent jusqu'au bas de mon dos me donnant cet air de sirène égarée que d'aucun ont eu envie de protéger sans retard... 
M'enfin, quà même !!!!
Bon, mes seins, pressés entre mes avant-bras par le geste de défense dû à mes réflexes de guerrière aguerrie ont cette ampleur langoureuse qui font que plus d'un a appelé sa mère en embouchant mes tétons... 
M'enfin, quà même !
Bon, ok.... Mon ventre plat, mon bas-ventre poinçonné RATP, la fente ouverte de mon sexe offert.......
Mais quà même !!!
Je mate ce mec en attente... et je rigole en douce.
Tu parles d'un guerrier, toa !!
Ceci dit, la forme oblongue que dessine maintenant clairement son treillis sur son ventre a de quoi m'interpeler et le bazooka que je tiens à 2 mains (si vous le voulez bien) tient la comparaison...
Est-il possible d'être pourvu d'un tel appendice et quand celui-ci est sur la touche ON, est-il possible de marcher droit ??? Telle est la question sotte et grenue qui me vient alors à l'esprit...

Bon, ma fille, recentre-toi sur la présente situation je te prie. 
Ça fait bien cinq bonnes minutes que je suis dans cette position pas pratique et j'avoue que je commence à avoir mal aux mollets (que j'ai de fort beaux, sachez-le). 
Cinq minutes que ce guerrier de pacotille me mâte et envisage, certainement, une suite jouissive à cette situation. 
- Heummmm, grazaille-t-il...On fait quoi maintenant ? 
- T'envisage quoi, toi ? je lui demande en plissant mes paupières. 
Je me déplie lentement, tel le naja prêt à fondre sur son agresseur. 
- Hooooo, dis-je en levant - une fraction de seconde - mon bazooka vers le plafond. Une araignée ! 
Et lui de regarder ! quel ballot. 
J'en profite, bien sûr, pour ramasser d'un geste prompt la serviette qui avait chu, et, d'une main ferme, m'en draper adroitement la taille. Tant pis pour les seins, il saura les voir. 
- Haha, tu m'as bien eu, approuve le mâle, dépité. 
Tu parles d'un agent secret de la mort toi ! 
- Bon, après ? 
- Après ? Bin tu te couches à plat-ventre s'te plaît et tu passes tes bras derrière ton dos. 
- Nooonnnn, tu vas pas faire ça ? demande-t-il avec une moue dubitative (et dans dubitative, il y a hâtive). 
- A PLAT-VENTRE J'TE DIS ! que je lui hurle. 
Il sursaute. Visiblement, la vilaine veine bleue qui s'est matérialisée sur mon front l'effraie plus que mon bazooka pointé sur sa poitrine. 
Il obtempère, en bougonnant, mais il obtempère. 
Je rigole dans mon for intérieur et, ne le quittant pas des yeux, j'attrape la pelote de ficelle de cuisine que j'avais laissée sur le passe-plat. Comme quoi, des fois...
Je m'approche et le v'la-t-y pas, le fourbe, qui se tourne en un éclair et me chope les chevilles. 
Bien sûr, je choie. 
Imaginez mon émoi. 
En parfaite agente secrète maîtrisant les subtilités du combat, j'amortie ma chute mais quà même. Me voila fort vexée d'autant que le soudard se couche carrément sur moi en empoignant mes poignets à deux mains. Là, je veux pas mais impossible de réagir. Il est trop fort, trop puissant, trop dur...
Hein ??? oui, je parle de NZ, bien sûr. Quoi d'autre ?

Moi, là !!

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