Rien

Patrick Gonzalez

Ni les arbres qui sombrent au froid des allées noires, ni le jour défaillant en nuances de rose, ni les lampadaires usés qui s'inclinent au silence, pleurent des flaques lasses au bitume jaunâtre.

Rien ne peut effacer, rien ne peut me l'ôter ce besoin qui me perd. Ce désir haletant, cette étreinte complice, qui renaît chaque soir, de vertu et de vice. Voila tes seins tendus comme monts et merveilles, la pulpe de ta bouche, ta peau qui me rappelle.

Te voilà ma captive, ma luxure aimante, le corps déja vibrant de ma concupiscence, prisonnière de nos sens, de nos nuits, de nos jours. Rien ne peut estomper, le désir et l'attente, je ne sais que songer à ta chaleur d'amante, flot de mots qui s'entêtent, s'agrippent à la mémoire. 

Signaler ce texte