Salades

faustine

Petit moment d'émotion...

Pour la troisième fois ce matin, il revient m'embrasser avant de monter au village.

Il va chercher une salade verte et du pain.

Ça fait dix-huit ans que nous sommes mariés et chaque fois qu'il sort, même dix minutes, il vient encore m'embrasser dans la cuisine, avant de refermer la porte derrière lui.

Je regarde par la fenêtre en sirotant le café qu'il m'a préparé et je le vois monter la pente dans son grand manteau qui le fait ressembler à un ayatollah, comme dit ma copine Christine.

Une fois de plus, je craque à la vue des fils d'argent qui fleurissent sur ses tempes et je me félicite d'avoir osé le demander en mariage au lieu d'attendre qu'il trouve le courage de le faire.

Et puis, quand il est sorti de mon champ de vision, je retourne à mes occupations et j'attends qu'il rentre avec la salade.

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