SILENZIO ! Une nouvelle de Lola Franzur
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I : Générique
Je l'avais séduite en lui demandant si la lueur de ses yeux était à vendre. Elle m'avoua plus tard qu'elle avait voulu me gifler. Nous nous sommes mariés en automne, une belle journée pleine de rouges pâles et de gris clairs. Ses parents avaient insisté pour organiser une cérémonie digne de leur statut de notables de province. Je n'avais pas osé leur dire non. La bénédiction nuptiale fut conforme aux attentes du plus grand nombre et, une fois nos signatures apposées sur les registres, mon regard fut attiré par l'éclat pastel des vitraux. A mon bras, elle rayonnait dans sa robe de tulle et de soie, jetant à la face des invités ravis son insolente félicité.
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Oui notre mariage fut une réussite. Plus de quatre cents invités se pressant dans la salle d'honneur, un traiteur qui ne commit aucune erreur, et une ouverture de bal sur la Lorelei Rhein Klänge de Strauss. Je m'étonne encore d'avoir si bien incarné l'image centrale de la soirée, celle vers qui tous les yeux étaient tournés. J'étais sûre de moi, sûre de lui, et pour la première fois je le voyais tel que sans doute il deviendrait. Dans son costume impeccablement ajusté, il faisait face aux responsabilités. Nous présentions au grand monde le visage assagi de notre amour, après qu'il ait connu de délirants détours. Cette cérémonie n'était qu'un jeu à mes yeux, et je n'assumais pas vraiment la gravité du moment. Pourtant à l'heure de prononcer nos voeux et malgré nos rires étouffés, j'ai senti qu'au fond de nous, nous devenions des gens sérieux.
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Nous avions décidé d'emménager aussitôt rue Foch dans un appartement du troisième étage, suffisamment spacieux pour que nous puissions nous y sentir libres. Les premiers mois furent rythmés par les visites de nos amis en semaine. Des discussions sur le poulet grillé et le vin rouge qu'elle ramenait du marché, sur leurs enfants qui n'étaient encore que des projets. Le week-end, nous jouions au tennis. Des badauds collés au grillage observaient son ombre virevoltant sur le court ocre. Lorsque le match se terminait, je lui lançais ma serviette pour qu'elle essuie les fines gouttes de sueur qui luisaient sur ses tempes.
J'ai été promu le printemps suivant. Une promotion que j'avais acceptée pour satisfaire ses envies de voyages et autres petits caprices, mais dont je me serais bien passé lorsqu'en plus des horaires de travail imprévisibles se dressèrent devant moi l'insolvabilité des débiteurs, l'ignorance crasse de l'administration et la tension sournoise de l'open-space. Progressivement le clapotis nerveux des claviers sonorisa mes rêves et je découvris sans préavis le fleuve lisse et sombre de l'insomnie. Malgré tout, oubliant la fatigue qui me tenait chaque fin de semaine entre ses crocs, je m'efforçais de rester le jeune homme charmant qu'elle avait épousé. Ce soir, ayant pu me libérer avant la nuit, je vais pouvoir honorer la promesse - faite depuis des semaines - de l'emmener au cinéma. En chemin je l'imagine qui m'attend, allongée dans la pénombre de cette pièce où nous faisions jadis des siestes qui duraient toute une journée.
II : Préparatifs
Chaleur souffle silence.
Pelotonnée contre l'oreiller et dévêtue dans de beaux draps soyeux, j'ai fait silence en moi. Les images d'une journée sans vagues et sans dommages défilent derrière mes paupières closes. Biscottes beurrées et confiture, comme je les aime, une fois la porte claquée derrière lui. Comme tous les matins, j'avais déjeuné seule en observant du bow-window le quartier s'animer peu à peu. Sur le canapé trainait encore son trench, enfilé puis abandonné en hâte - il fait encore si chaud en cette fin septembre. Quelques courses dans le quartier, un café prévu de longue date avec P. et la commande d'un lustre que j'avais repéré dans un magazine. Oui j'avais beaucoup à faire et pourtant, le soir approchant c'est dans notre large lit que j'attends le bruit familier de son pas dans l'escalier. Voilà que je l'entends. Un les pas deux la clé trois sa sacoche de cuir mat qu'il pose contre le mur. Le voilà qui entre me chercher, au bord du lit s'assoit et raille ma paresse. Dans l'élan de sa journée il parle à toute vitesse, déjà enchaîne sur nos projets pour la soirée. Bien sûr que nous allons au cinéma, rien de changé, j'ai juste un peu trainé. Un instant inquiets ses yeux s'éclairent, ils sont verts.
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La séance débute à 21h30, je la presse. Lorsqu'elle se lève enfin, elle porte une culotte noire qui fait paraître plus blanche encore sa peau laiteuse mouchée d'innombrables taches de rousseur. Je déteste être en retard et, avant toute chose, j'aimerais prendre un verre au Select, un bar à cocktails qui jouxte le cinéma. Là-bas, les habitués m'accueilleront de leurs sourires mielleux et de leurs regards torves, me serreront la main pour certains, puis se retourneront sur son passage, comme si sa beauté convulsive était une promesse faite à leur bonheur. Bien que nos apparitions en public se soient faites rares ces derniers temps, leurs murmures condescendants ne me dérangeront pas. Nous nous dirigerons vers le fond de la salle et, serrés l'un contre l'autre, silencieux, nos gins tonic nous plongerons dans une légère torpeur qui les fera disparaître.
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Le carrelage glacé sous mes pieds, je regarde l'eau grimper le long de l'émail ivoire de la baignoire. Une robe blanche, oui, très simple, sans autre bijou que ce diamant insolent, souvenir de notre confiance impudente de jeunes amants. Dans l'eau maintenant mais pas longtemps, des clapotis du bout des doigts. Derrière la porte close, je l'entends qui parcourt la pièce. Au téléphone certainement. Je glisse tout entière au fond de la baignoire, m'emplit du battement lourd de mon coeur, et sombre dans le mystère des échos engloutis.
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Je l'imagine les yeux mi-clos tandis que l'eau chaude délasse l'entièreté de ses muscles. Elle ne sortira que lorsque la pulpe de ses doigts sera tout à fait rabougrie. Il y a longtemps que je ne l'ai pas observée se savonner doucement puis disparaître dans un nuage de vapeur. Je frappe et lui demande de rentrer, elle refuse. Derrière la porte, elle sait que je perds patience. Je consulte mes courriels et l'heure, l'heure puis mes courriels. Pas de nouvelles de la Californie malgré un rebond du dow jones. J'éteins mon portable. Lorsqu'elle réapparaît enfin, elle porte sa robe blanche, celle qu'elle avait mise l'été dernier pour l'anniversaire de C. Le solitaire que je lui avais offert à Florence à l'annulaire et un chignon qu'elle finit de mettre en place. Elle est prête.
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Il est au volant et je regarde ses gestes assurés. Je me souviens de nos premières virées aux destinations incertaines, de nos amours à tue-tête, des disques accumulés à nos pieds, de la côte belge et ses horizons aussi dégagés que notre avenir et ses mille possibilités. Le périphérique est fluide et nous avançons dans le ronron de la radio. Une énième prise d'otage, catastrophe naturelle ou que sais-je encore, je ne retiens rien de toute façon. Dans les rétroviseurs, s'éloignent les lueurs des raffineries assoupies au-dessus desquelles passent des nuages portés par un vent tiède. La voiture s'engage sur un boulevard où tout s'agite soudainement. Des silhouettes pressées surgissent devant les phares, des coups de klaxons retentissent de toutes parts. De fines gouttes s'écrasent comme une nuée d'éphémères sur le pare-brise. Imperceptiblement je vois sa bouche se crisper. Au feu rouge il pose sa main sur ma cuisse : peut-être y cherche-t-il son calme et sa sérénité. Le balai des essuie-glaces s'accélère et chasse de mes pensées la vague nostalgie des cerfs-volants d'Ostende.
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L'orage s'abat désormais sur la ville et la voiture trace un sillon épais sur l'asphalte trempé. Je zigzague entre les files. Les gens ne savent plus conduire lorsqu'un peu de pluie vient leur brouiller la vue. Le cinéma est au bout de l'avenue complètement congestionnée. J'évite un scooter qui s'éloigne en gesticulant et me retiens de lui rendre son bras d'honneur. Notre séance débute dans vingt minutes : adieu le gin tonic, il faudra se contenter d'un coca sans bulles et hors de prix. Je coupe le son nasillard de la radio et livre l'habitacle au martèlement de l'eau sur la carrosserie. La tête légèrement penchée, elle regarde sur sa droite, immobile. Je croise les yeux implorants d'un sdf trempé, il traîne un cabas déchiré et sa trogne est aussi froissée qu'un vieux billet. Face à son miroir de poche, elle recouvre ses cils de quelques touches de mascara. Le chuintement de l'air conditionné me tape sur les nerfs. Je l'éteins. Sa respiration légère soulève son châle à intervalles réguliers, son souffle forme un discret nuage de buée sur la vitre ruisselante. Soudain, une place se libère, à dix mètres. J'accélère, les pneus crissent et je me glisse furtivement dans l'espace vacant. Encore dix minutes. J'ouvre la portière, mes chaussures dérapent sur la chaussée. Pendant quelques instants, elle s'immobilise sur le trottoir et ouvre ses paumes vers le ciel. Elle a oublié nos parapluies.
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Sortie de la voiture, je respire enfin et les gouttes qui ruissèlent sur mon front me procurent un plaisir serein. Il se penche sous les sièges et fait claquer la boîte à gants, mais n'y trouve pas ce qu'il y cherche, son portefeuille je crois. Il peste et marmonne, glisse, mais se rattrape avant de me saisir vivement par le bras. A grande hâte et portés par les bourrasques, nous nous dirigeons vers le cinéma. Dans la file d'attente tous les visages m'attirent et je découvre avec curiosité cette collection de masques inconnus et humides. Malgré la pesanteur de leur quotidien et la pluie qui s'est abattue sur leur chemin, ils se sont joints à cette colonne anonyme qui se dirige vers les guichets. Fondue dans cette communauté occasionnelle, je scrute la palette mouvante des airs enjoués et des moues ennuyées, des faux semblants et des sourires francs. Son regard s'est arrêté sur une bande de jeunes gens qui s'apostrophent et s'invectivent, provoquant une légère cohue. Vivement qu'ils disparaissent dans l'obscurité de la salle. Devant nous un couple curieusement assorti échange références et avis érudits sur le film. Nous attendons en silence. Sa main sur ma nuque scande le rythme de son impatience. Dans le reflet des hautes vitres lustrées, j'observe à la dérobée cette femme que je suis, la tête appuyée contre l'épaule de son mari. Nous sommes parfaits, et je nous déteste.
III : Projection
Nous entrons enfin dans une salle exiguë. Des tuyaux d'aération parcourent les murs gris. Je la dirige vers deux sièges inoccupés qui nous offriront un peu d'intimité. Évidemment, il y a longtemps que je ne cherche plus d'ouvreuse. Lorsque mon père parvenait à s'échapper de son bureau, il m'emmenait sur les grands boulevards voir un western. Nous nous installions en balcon. Il m'offrait un cornet de glace et se prenait un paquet de gommes, en laissant un pourboire à la jeune femme. Alors que le lourd rideau de velours rouge s'écartait pour dévoiler un écran beige, il déposait son feutre sur le sol, desserrait sa cravate, et allumait une cigarette en étendant ses jambes contre la balustrade. Et moi, dans le noir, je m'imaginais chevauchant un pur-sang, à la poursuite de peaux rouges effrayés. Pendant deux heures, notre monde se réduisait au claquement des coups de feu, aux couleurs ocres et feu des paysages arides, aux regards lavés, brûlés par le soleil, des cow-boys. Lorsque nous regagnions la sortie, nous nous regardions les yeux plissés, surpris par la soudaine intensité de la lueur des néons. Je dégainais alors de ma poche mon pouce et mon index et visais mon père, qui feignait la surprise puis se penchait vers moi en se tenant le ventre. De sa bouche, sortaient toujours les mêmes mots : "tu m'as eu Johnny".
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« Salle Une », me dit l'hôtesse en me tendant mollement nos deux tickets. Les portes battantes s'ouvrent et les spectateurs s'y engouffrent à pas feutrés. À notre tour, nous pénétrons dans la salle obscure, happés par le moëlleux des moquettes et la langueur des fauteuils cramoisis, qui s'étalent devant nous comme une nappe de cérémonie. Il examine la salle à la recherche des meilleures places. Face à l'écran, je défais mon chignon et m'enfonce un peu plus dans mon fauteuil. Je ne crois pas qu'il ait toujours été si terre à terre, à moins que je n'aie rêvé nos années de bohême? Peu importe, le générique m'emporte. Lentement, je plonge dans ce monde qui s'accorde si bien à mes désirs. Une voix masculine s'est posée sur les mouvements amples des violons et égrène le casting. Avec douceur et gravité, elle accompagne mon immersion dans le flux de la fiction.
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Je me tortille sur mon siège, relève l'accoudoir puis tente de trouver un espace pour mes jambes. Mon pantalon me colle à la peau. Elle me pousse du coude sans que son regard ne se détache de l'écran. Lorsque j'étais encore étudiant, c'est au cinéma le Palace que j'avais mes habitudes, notamment celle d'y amener mes rendez-vous galants. Je retrouvais dans le noir une de ces filles dont le visage s'est effacé. Lentement, nos mains se rapprochaient, subtil ballet de doutes et d'hésitations, avant qu'elles ne s'enlacent doucement puis fermement. Grisés par l'instant, nous nous penchions l'un vers l'autre, oubliant les dizaines d'inconnus pour qui nous n'étions que des silhouettes venues s'oublier dans le silence d'une salle de cinéma. Il y a bien longtemps que ce petit manège ne se joue plus entre nous, l'usure de la routine sans doute. Je ne la dérange pas, de toute façon elle ne me remarquerait pas. Je m'autorise cependant quelques coups d'oeil en sa direction. Ses cils battent lentement, ses lèvres s'entrouvrent, son pâle profil se détache dans l'obscurité. Sa passion pour le cinéma n'a fait que grandir au cours des derniers mois. Elle me supplie régulièrement de l'accompagner, mais ce soir, je ne sais plus si elle y cherche ma compagnie, ou si elle la fuit.
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Dès les premiers instants, le film me transporta totalement. Hors de moi, hors de cette salle, et tout entière habitée par l'intrigue qui se jouait à l'écran, je n'étais pas seulement captivée, mais perturbée image après image par un je-ne-sais-quoi d'intimement familier. Dans le regard de cette blonde héroïne, à qui son mari devenait étranger, et dans leurs mots qui ne se trouvaient plus, vibrait l'écho d'une sensation connue. Le film opéra comme une lente révélation, d'une vérité que je n'avais jamais osé défier et qui m'était livrée par cet écran miroir. J'étais plongée dans cet échange intense et intime avec la fiction quand je fus interrompue par un bâillement, un simple bâillement, qui me sembla excessivement bruyant, excessivement dérangeant, et me rendit à cette salle et à son odeur moite.
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Une femme, allongée sur le ventre, nue sur son lit. Des personnages qui déambulent dans des décors géométriques et vides. La touche rouge d'une Alfa-Roméo sur un parking écrasé de chaleur. Je me demande ce que je fais là, je n'ai jamais aimé ce genre de cinéma, lent et prétentieux, plein de symboles et nappé de morale. Toujours ce même air de violon pour accompagner le jeu monocorde des acteurs, des notes tristes qui me bercent. Le poids de l'épuisement s'abat sur mes épaules, sans que je ne cherche à m'y opposer. Bientôt les dialogues ne sont plus qu'un lointain murmure incompréhensible. Je devine sur l'écran une villa d'architecte juchée sur d'énormes et grandioses blocs de rochers plongeant abruptement dans des eaux d'un bleu profond. Je n'ai même plus la force de retenir un bâillement. Je sens son poing s'écraser sur ma cuisse. Me retournant lentement vers elle, je distingue nettement malgré la pénombre les éclairs de colère qui zèbrent ses pupilles.
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Dans cet instant qui s'éternisa, je rencontrai son oeil trouble et humide. Sa main étant restée rivée à l'accoudoir qui nous séparait, il me présentait la désespérante grimace de sa bouche béante. Je sus immédiatement qu'il ne m'attendrirait plus jamais. Aussi incroyable que cela puisse paraître, ce moment d'oubli scella son sort et je peux précisément affirmer que c'est à cet instant que j'ai cessé de l'aimer, ou plutôt que j'ai su que je ne l'aimais plus. Mon destin qui suivait jusqu'alors une belle ligne droite obliqua, de façon aussi imprévisible et inexplicable que l'automobile qui brusquement quitte la route pour venir s'écraser contre un arbre. Le choc ne me laissa pas le temps de réfléchir : ayant compris que j'avais cessé de l'aimer, je me levai sans un mot et me pressai vers la sortie.
IV : Rideau
Le coeur glacé, j'avais passé cette nuit-là les yeux grand ouverts à fixer les moulures du plafond. Je n'avais réussi à saisir ni où, ni à partir de quand, l'amour avait commencé à nous fuir. À son retour au petit matin je ne lui avais posé aucune question. L'appartement fut bientôt empli d'un silence épais. Dans notre lente désunion, divers remèdes vinrent chacun nous aider à soigner ce malaise : je m'attardais désormais quotidiennement au Select, trainant mes cernes sur le zinc jusqu'à des heures indécentes. Elle, de son coté, sortait souvent avec ses amies et il lui arrivait de disparaître pendant plusieurs jours sans qu'elle ne m'informe de ses aventures. Puisque j'avais l'alcool, peut-être avait-elle trouvé un amant. Nous nous étions cependant entendus pour continuer à aller déjeuner chez ses parents un dimanche par mois. Sa mère ne l'aurait pas supporté m'avait-elle dit. Ces repas sinistres s'achèvent par un café avec deux sucres pris au salon. Puis, elle dispose, sur une petite table d'acajou, un échiquier. Lorsqu'elle renverse avec sa dame mon roi d'ivoire, en murmurant « échec et mat », j'aperçois dans ses yeux les lueurs du dernier sentiment qu'il lui reste à m'offrir, l'éclat vif et tranchant de son mépris.
On se laisse glisser doucement dans le texte, petit à petit il prend vie, par son anecdotique, par son quotidien, on avance dans les jours, les semaines et les mois qui s'égrennent. Et bien que je n'aime pas les histoires d'amour, qu'elles finissent bien en mal, j'ai été enchanté. Bravo !
· Il y a plus de 10 ans ·Kazan Fuurin
Si Shakespeare était un fantôme vivant parmi nous, il voudrait mourir encore et plus encore, car les âmes de notre temps, à l'image de ces deux auteurs, se retrouvent sur une pages web alors que leur légitime place est dans un livre... Les éditeurs, aveugles ou préoccupés par la rentabilité, moulinent le vent tandis que des plumes innocentes et inconnues ne demandent qu'à distiller la lumière sur nos vie. Que Lola Franzur et Jeff Slalom, si toutefois ce sont leurs noms, n'hésitent jamais à composer, tant d'images en si peu de mots, c'est comme un regard éclairé qui devient vital... Une évidence sur la nécessité de promouvoir ceux qui lisent nos existences avec un filtre d'une finesse liée à l’expérience et non à la demande d'un marché où les dès sont jetés d'avance.
· Il y a plus de 10 ans ·hamlet
très bien écrit et vos récits s'emboîtent parfaitement : Bravo !
· Il y a plus de 10 ans ·sophiea
Récit très bien mené et qui tient en haleine. Mais ce genre de femme , belle plante certes mais qui ne fait rien de ses dix doigts ,sinon claquer le fric de son mec, ça existe encore ?
· Il y a plus de 10 ans ·arzel
Cela fait longtemps que je ne vous avais pas lu. Quel beau retour d'écriture à deux. j'aime cette subtile mécanique du grain de sable qui grippe une histoire bien huilée. Votre récit est cinématographique, les images se déroulant avec habileté devant les yeux de vos lecteurs.
· Il y a presque 11 ans ·valjean
Très prenant, on se laisse sombrer, inéluctablement. Bravo, et surtout merci pour ces quelques minutes intenses où je me suis retrouvée complètement ailleurs.
· Il y a environ 11 ans ·b4r0ck
J'aime beaucoup la progression jusqu'à la chute finale, inévitable. Merci pour ce beau texte !
· Il y a environ 11 ans ·venise3
Jeff, je viens de lire sans"respirer" cette nouvelle, cette histoire, cette mécanique qui se dérègle ! Cette lecture
· Il y a environ 11 ans ·m'a happée et me voilà à la fin un peu déboussolée devant sortir du récit ! J'aime et je le le "garde"! Merci pour ce moment particulier ! Passionnant et intéressant parallèle!
theoreme