Sombre

Patrick Gonzalez

Assis au bord du vide, au petit jour, hagard,
cœur cognant dans la tête, au point de non retour.
Parcouru tant de routes, fait tant de faux départs,
pour en arriver là, dernier compte à rebours.

Sillonné en tous sens l'obscur coté sombre,
renoncé mille fois en croyant faire un choix,
cru qu'un peu de soleil effacerait les ombres,
que prier dans le noir me donnerait la foi.

Balancés idéaux dans la benne à ordure,
effacés tous les mots à cette vie banale,
accélérer à fond plutôt que ralentir,
être à peine arrivé et déjà repartir.

Grains de sables oubliés en haut du sablier,
à mon âme déserte, le temps s'est arrêté.
Ni projet, ni regret, sans passé, sans futur,
pour se faire oublier, ma vie rase les murs.

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