Son silicone.(1)

effect

A vouloir peindre un citron entamé, il prit pour modèle une orange: sa couleur étant moins aigre à reproduire et sa peau plus facile à défaire.

Depuis que Betty à les seins bien moulés et bien pointus lorsqu'elle est allongée, je me pose des questions quant à la véracité de son état mammaire: et si c'était des faux ?

- Et tes couilles, lorsqu'elles sont pleines, je te demande si elles sont vraies ?

Son interrogation faisait que je comprenais qu'il pouvait m'arriver de m'endormir sur son silicone.

La peinture à l'huile, afin de la sécher à cœur et de lui donner transparence et épaisseur, nécessite un médium d'empâtement à base de carbonate de calcium, d'huile cuite et d'eau (que l'on trouve plus facilement mélangé dans un 3 en 1 depuis l'invention du tube), et ce, afin de pouvoir la travailler selon la règle du 'gras sur maigre' (cf. Wikipédia pour le procédé).

Peignant à l'acrylique pour des raisons de modernité et d'impatience (j'essaye de vivre avec mon siècle et je sèche plus vite qu'une tomate au soleil), le silicone de salle de bains est la matière que je rajoute à mes couleurs afin d'obtenir quasi le même résultat. Les puristes verront-là du sortilège, mais n'oublions pas que Da Vinci fabriquait ses empâtements à base de gras de porc ou de poisson qui pue, faisant de la Joconde (sa Mona Lisa) une femme qui cocotte, justifiant de nos jours le pourquoi de son exposition sous verre très épais et très étanche !

Betty sent bon. Betty porte des parfums dont l'homme cherche à connaître ses différents emplacements. Lorsque je la déshabille, je deviens comme missile sol-sol et me rapproche aux mieux de mes cibles: c'est souvent dans des endroits intimes qu'elle parfume son corps, derrière une oreille ou un pubis bichonné que tout explose.

C'est dernièrement, alors que je vernissais quelques unes de mes toiles, que je m'apercevais d'un petit problème technique: mes œuvres attrapaient la poussière, tel un balai Swiffer. Qu'il y ait quelques cendres de cigarettes ou taches de pinard empâtées dans mon travail OK, je m'y suis habitué, mais de là a retrouver quelques particules fines et poils en surface, sorte d'indiscrétion ou de mauvais ménage, me rendait malade:

- T'es tout chagrin mon chéri ! Ça va pas ? On lirait sur ta gueule une indigestion d'alcool de pommes de terre ! T'es blanc comme de la Beluga !

- Betty, je crois bien que ma peinture est électrostatique !

- C'est sûrement la faute au silicone ! Le silicone, ça fait se coller dessus souvent n'importe quoi !

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